Sommaires de recherche

Symptômes de troubles de santé mentale chez les officiers de la Garde côtière canadienne et de Conservation et protection

Mots-clés: Coast Guard, Santé mentale, Occupational Stressors, TPST, Posttraumatic Stress Injury (PTSI), Personnel de la sécurité publique

Pourquoi avoir effectué cette étude ?

Selon les symptômes autodéclarés, les membres du personnel de la sécurité publique (PSP) du Canada, comme la police municipale et provinciale, les pompiers, les paramédics, les membres de la Gendarmerie royale du Canada, le personnel correctionnel, et les répartiteurs obtiennent un résultat positif pour un, ou plus d’un, trouble de santé mentale à un taux de prévalence beaucoup plus élevé que celui de la population générale (soit, respectivement 44,5 % et 10,1 %). Les expositions à des événements potentiellement traumatisants sur le plan psychologique (ÉPTP) ainsi que les facteurs de stress professionnel, comme les accidents graves de la route ou les agressions physiques au travail, augmentent le risque de développer des symptômes de trouble de santé mentale. La présente étude a été conçue dans le but d’évaluer la prévalence des troubles de santé mentale au sein d’un groupe précis du PSP : les officiers de la Garde côtière canadienne (GCC) et de Conservation et protection (CP).

Qu’est-ce que l’étude a accompli ?

Les officiers de la GCC et de CP ont répondu à un sondage dans lequel les participants ont rapporté des symptômes de trouble de santé mentale courants à l’aide de mesures d’évaluation validées cliniquement. Les troubles de santé mentale comprenaient le stress post-traumatique, le trouble dépressif caractérisé, le trouble d’anxiété généralisée, le trouble d’anxiété sociale, le trouble panique, et le trouble de l’usage de l’alcool. La présente étude a été conçue pour :

  1. Établir la prévalence des résultats positifs de troubles de santé mentale parmi les officiers de la GCC et de CP ;
  2. Permettre de faire des comparaisons explicites entre les officiers de la GCC et de CP, la population générale, et d’autres membres du PSP au Canada ;
  3. Permettre d’examiner les différences entre les catégories sociodémographiques, y compris les différences selon le sexe.

Qu’a-t-on découvert ?

Les résultats actuels fournissent la première description connue de la prévalence des symptômes actuels de trouble de santé mentale et les résultats positifs subséquents parmi les officiers de la GCC et de CP. Premièrement, l’étude a trouvé des preuves qui indiquent que les officiers de la GCC et de CP rapportent une prévalence plus élevée de résultats positifs d’un, ou plus d’un, trouble de santé mentale que celle de la population générale, mais une prévalence semblable à celle des autres membres du PSP. Les résultats mettent en évidence l’importance d’inclure les officiers de la GCC et de CP dans la recherche effectuée et les traitements appliqués. Deuxièmement, les officiers de la GCC et de CP ont rapporté un niveau plus faible de symptômes de TSPT que le PSP, mais un niveau plus élevé de symptômes de trouble d’anxiété sociale. Dans l’ensemble, les officiers de la GCC et de CP ont rapporté un niveau plus élevé de symptômes de trouble d’anxiété sociale et de trouble dépressif caractérisé. Les différences pourraient être dues aux différents besoins opérationnels des officiers de la GCC et de CP, comme le fait de travailler isolé sur des navires ou dans des régions éloignées. Troisièmement, les femmes ont rapporté un niveau plus élevé de symptômes liés à des troubles de l’anxiété que celui des hommes. Les résultats actuels donnent une idée des défis en santé mentale auxquels font face les officiers de la GCC et de CP, et peut façonner les efforts afin d’atténuer et de gérer les BSPT au sein de ce groupe distinct du PSP.

Quelles mesures prendre maintenant ?

Afin de protéger la santé mentale des officiers de la GCC et de CP, il faudra déployer des efforts continus. Les initiatives pourraient comporter un effort pour réduire l’impact que pourraient avoir les facteurs de risque, notamment les ÉPTP et les facteurs de stress opérationnel et organisationnel, sur le personnel. Des stratégies d’intervention et de formation pourraient contribuer à réduire les conséquences nuisibles des ÉPTP et la prévalence des blessures de stress opérationnel.

 

La formulation originale de cette étude a été modifiée et abrégée pour le présent sommaire de recherche.

Mots-clés : santé mentale ; personnel de la sécurité publique (PSP) ; trouble de stress post-traumatique (TSPT) ; blessure de stress post-traumatique (BSPT) ; facteurs de stress professionnel.

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Étude d’origine : 

Price JAB, Ogunade AO, Fletcher AJ, Ricciardelli R, Anderson GS, Cramm H, Carleton RN. Mental Health Disorder Symptoms among Canadian Coast Guard and Conservation and Protection Officers. International Journal of Environmental Research. Am J Public Health. 2022 Nov 25;19(23):15696. doi : 10.3390/ijerph192315696. PMID : 36554280 ; PMCID : PMC9778725.

Rédigé par K. Harris

Note : Dans le texte, le genre masculin est utilisé au sens neutre et désigne les femmes autant que les hommes.

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