Comprendre le suicide et le personnel de la sécurité publique

Septembre est le Mois de sensibilisation au suicide

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Changer le discours sur le suicide — Le 10 septembre est la journée mondiale de la prévention du suicide

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Entamer la conversation — discuter de suicide en ce qui concerne les membres du personnel de la sécurité publique

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9-8-8, le numéro d’urgence pour la santé mentale et la prévention du suicide

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L’Organisation mondiale de la santé estime que dans le monde, une personne meurt par suicide toutes les quarante secondes, représentant plus de 700 000 décès, chaque année. Au Canada, environ 10 personnes par jour se suicident. 1

On ignore combien des Canadiens qui se suicident sont membres du personnel de la sécurité publique (PSP). 2 On sait par contre que, dans l’exercice de leurs fonctions, les membres du PSP font face à de nombreux facteurs de risque professionnel qui peuvent avoir un impact sur leur santé mentale et leur bien-être, notamment les expositions fréquentes à des événements potentiellement traumatisants sur le plan psychologique (ÉPTP). De plus, la stigmatisation liée aux problèmes de santé mentale est souvent rampante au sein des professions du PSP. 2 Le lien entre les troubles de santé mentale et un risque plus élevé de suicide inquiète de plus en plus les dirigeants, les défenseurs, et les chercheurs au sein du PSP. 3

Pour ces raisons et plusieurs autres, nous croyons qu’il est important de participer au Mois de sensibilisation à la prévention du suicide  en septembre, ainsi qu’à la Journée mondiale de la prévention du suicide le 10 septembre, en partageant avec les membres du personnel de la sécurité publique, leurs familles, et leurs amis des ressources portant sur le suicide. Nous pouvons tous contribuer à déstigmatiser les problèmes de santé mentale, et changer le discours à propos du suicide, en créant des lieux sûrs où avoir des conversations difficiles, et aider à atténuer les obstacles afin que personne n’ait à affronter seul des problèmes de santé mentale. L’appel à l’action est simple, mais potentiellement sérieux : entamons la conversation.

Si vous avez besoin d’aide immédiate, appelez ou textez le 9-8-8

Si vous pensez au suicide, ou si vous êtes inquiets pour une autre personne, appelez ou textez le 9-8-8, n’importe quand : les lignes sont ouvertes 24/7/365.

À quoi s’attendre lorsqu’on appelle ou qu’on texte le 9-8-8 :

  • Un intervenant vous écoutera, avec compassion et sans porter de jugement, et vous permettra de vous confier.
  • Les intervenants s’engageront avec empathie — ils veulent vous comprendre, peu importe ce que vous subissez.
  • Ils vous supporteront, et vous aideront à trouver les moyens d’assurer votre sécurité.
  • Foire aux questions concernant le 9-8-8.

Pour plus d’information : site Web du 9-8-8.

Entamer la conversation - Discussion de groupe virtuelle

 

Entamer la conversation — discuter de suicide en ce qui concerne les membres du personnel de la sécurité publique

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PSPNET - traitement de santé mentale sur Internet

 

Par l’intermédiaire du PSPNET, l’ICRTSP joue un rôle de chef de file en développant et en offrant des interventions fondées sur des données probantes accessibles, gratuites et confidentielles aux organisations du PSP, aux membres actuels et anciens du PSP, ainsi qu’à leurs familles. Le PSPNET est conçu spécialement pour répondre aux besoins particuliers du PSP.

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Fiche d’informations sur le suicide chez le PSP

 

Les membres du PSP font face à des facteurs de risque professionnel qui peuvent avoir un impact sur leur risque de se suicider. On peut prendre des mesures pour que ce soit plus facile de parler de suicide et d’obtenir de l’aide. Téléchargez une fiche d’information pour comprendre le suicide relativement au PSP.

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Vidéo : Ce qu’on connaît sur le suicide et le PSP

 

Dr Simon Hatcher est un chef de file en recherche sur le suicide et la prévention du suicide en ce qui concerne les membres du personnel de la sécurité publique (PSP). Dans cette vidéo, il explique ce qu’on connaît concernant le suicide chez le PSP, et les détails importants qu’on ne connaît pas. (60 min.)

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Vidéo-clip : Un sommaire de ce qu’on connaît sur le suicide et le PSP

 

Ce vidéo-clip résume les principales constatations présentées dans la vidéo du Dr Simon Hatcher sur ce qu’on connaît et ce qu’on ne connaît pas encore sur le suicide chez le PSP. (5 min.)

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Vidéo : Vers une stratégie de prévention du suicide adaptée au PSP

 

Dans cette vidéo, Dr Simon Hatcher examine le processus de l’élaboration d’une stratégie de prévention du suicide conçue pour le PSP, y compris comment celle-ci serait différente d’autres stratégies de prévention. (56 min.)

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Notions provenant de ces vidéos

Suicide au Canada

Au Canada, l’enquête d’un coroner ou d’un médecin légiste conclut au suicide, selon leur interprétation de la preuve. Les règles sur ce qui constitue un suicide varient selon la province.

Au Canada, environ 10 personnes par jour décèdent par suicide. En 2021, 3 769 personnes se sont suicidées au Canada, dont 75 % étaient des hommes. Environ la moitié des suicides sont commis par des hommes « d’un certain âge », soit des hommes âgés entre 30 et 65 ans. Quoique chaque décès par suicide représente un événement particulièrement tragique, le suicide demeure un événement rare (10/100 0000). 1 

Facteurs de risque professionnel chez le PSP

La recherche indique que les membres du PSP font face à des facteurs de risque professionnel de suicide particuliers comparativement à la population générale, notamment :

Les expositions fréquentes à des événements potentiellement traumatisants sur le plan psychologique
De plus en plus de recherche met en évidence comment les expositions fréquentes à des événements potentiellement traumatisants sur le plan psychologique (ÉPTP) peuvent avoir un impact négatif sur la santé mentale des membres du personnel de la sécurité publique, et contribuer au développement de blessures de stress opérationnel, ou de blessures de stress post-traumatique (BSPT). 8

Des preuves cohérentes existent qui suggèrent que parmi la population générale, 80 à 90 % des personnes qui se suicident souffrent d’un trouble de santé mentale, le plus commun étant la dépression. 2 Des preuves suggèrent également que les membres du PSP qui se suicident sont plus susceptibles de souffrir de TSPT que la population générale. 1

Stigmatisation et cultures toxiques en milieu de travail
La stigmatisation liée aux problèmes de santé mentale peut être élevée au sein des organisations du PSP. 1

La manière dont la stigmatisation interagit, ou nuit, au comportement de demander un traitement est complexe, et elle peut prendre différentes formes. La stigmatisation structurelle peut perpétuer les politiques et les pratiques organisationnelles qui nuisent ou désavantagent les personnes souffrant de problèmes de santé mentale. De plus, les personnes peuvent se stigmatiser par des croyances négatives concernant la santé mentale qui les empêchent de demander elles-mêmes de l’aide. 4

Dans l’exercice de leurs fonctions, les membres du PSP rencontrent des personnes souffrant de problèmes de santé mentale. La stigmatisation structurelle et l’autostigmatisation peuvent parfois consister à ne pas vouloir être perçu comme étant semblable aux personnes atteintes de problèmes de santé mentale rencontrées « sur la rue ». 2

Facteurs identitaires
Le sentiment d’appartenance au groupe et le sentiment de partager un objectif ou un devoir commun peuvent être intenses dans les professions du PSP, et ce sens de soutien et d’appartenance peut agir comme facteur de protection. 2

À l’inverse, le sentiment d’être « exclu » du groupe — pour des raisons disciplinaires, ou pour un congé de maladie, par exemple — peut augmenter la vulnérabilité. Les menaces à l’identité d’une personne semblent être un facteur de risque important. 2 

De même, le sentiment de se sentir trahi par son organisation, comme si l’organisation avait « tourner le dos » à un membre, peut s’avérer un facteur de risque cliniquement significatif. 2

Accès à des armes et à d’autres moyens létaux
L’accès à des armes mortelles est un facteur de risque particulier dans certains secteurs du PSP, comme le maintien de l’ordre. Une étude sur le suicide parmi les membres du PSP en Ontario, effectuée entre 2014 et 2018, indique qu’en comparaison avec la population générale, les membres du PSP qui se suicident sont plus susceptibles d’utiliser une arme, habituellement une arme de service.

Les données recueillies aux É.-U. entre 2015 et 2017 ont également démontré une prévalence plus élevée de l’utilisation d’une arme à feu (69 %) dans le cas de suicides du PSP, que dans la population générale (44 %).

Travail par quarts
Les membres du PSP travaillent souvent par quarts, ce qui peut déranger leur sommeil. Les perturbations du sommeil nuisent au rétablissement de la dépression. 2

Prioriser les autres
La pression demandant de maintenir l’image d’une personne forte peut être élevée dans les professions du PSP7, tout comme c’est le cas pour l’impulsion de prioriser d’aider les autres plutôt que s’occuper de ses besoins personnels. 2

Information supplémentaire :

 

 

Comment contribuer à prévenir le suicide ?

Améliorer le dépistage et le traitement de la dépression et des problèmes de santé mentale concomitants dans les soins primaires.
Des preuves existent qui suggèrent que parmi la population générale, 80 à 90 % des personnes qui se suicident souffrent d’un trouble de santé mentale. 2 

Augmenter la sensibilisation et réduire la stigmatisation.
Une meilleure sensibilisation peut demander de mieux informer le grand public concernant les questions de santé mentale et l’impact à court et à long terme que peuvent avoir les facteurs de stress.

Former des «sentinelles».
Les sentinelles sont des personnes susceptibles d’entrer en contact avec des gens en détresse. Au sein des organisations du PSP, ce pourrait par exemple être un pair aidant. Les sentinelles devraient être outillées avec les connaissances et les ressources nécessaires pour aider les personnes qui ont des idées et des comportements suicidaires. 2 

Médias/gestion de la publicité
De plus en plus de preuves suggèrent que certains types de reportages portant sur les suicides peuvent augmenter les taux de suicide. (Voir 9-8-8 conseils à l’intention des médias pour des informations utiles sur les reportages et le suicide.)

Donner un meilleur accès aux soins aux groupes à haut risque

Gérer d’autres facteurs de risque
Reconnaître et gérer d’autres facteurs de risque pourraient, par exemple, impliquer de remédier aux caractéristiques des organisations qui pourraient augmenter le risque de suicide, ou de gérer les inégalités dans la population générale. 2

 

Étant donné les facteurs de risque professionnel particuliers auxquels font face les membres du PSP, ainsi que les différences entre le PSP et la population générale, d’autres moyens de prévenir le suicide au sein des populations du PSP pourraient aussi être inclus.

Des mesures de prévention primaires (avant que les personnes soient identifiées comme haut risque).

  • S’assurer que les travailleurs en soins primaires qui s’occupent du PSP connaissent les facteurs de risque particuliers et soient formés pour dépister les troubles de santé mentale.
  • Aborder les questions liées à la stigmatisation et aux milieux de travail toxiques, et changer la perception sur la santé mentale au sein des cultures du PSP.

Mesures de prévention secondaires (une fois le traitement demandé).

  • Un meilleur accès à un traitement — qui soit fondé sur des données probantes, efficace, et ne soit pas reporté.
  • Gérer les transitions du travail à la maison — y compris gérer les questions portant sur la perte d’identité et l’isolement, ainsi que mieux gérer le processus de réinsertion. 2

Un projet financé par les Instituts de recherche en santé du Canada et mené par le Dr Simon Hatcher est en cours, et vise à élaborer une stratégie de prévention du suicide adaptée aux membres du personnel de la sécurité publique.

Pour en savoir davantage sur ce projet en cours.

 

 

Ressources téléchargeables

Comment soutenir un coéquipier

 

Les coéquipiers sont souvent les premiers à remarquer les symptômes d’un problème de santé mentale chez leurs pairs. Parce qu’ils partagent un emploi, la personne serait plus susceptible de se confier à un coéquipier. Téléchargez une fiche de ressources afin d’aider un coéquipier qui vit des problèmes de santé mentale.

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Fiche d’information : Idées et comportements suicidaires parmi le PSP

 

Produite par l’Institut canadien d’éducation et d’intervention en santé en cas de pandémie (ICÉISP), cette courte fiche d’information examine la prévalence des idées et des comportements suicidaires dans plusieurs secteurs du PSP, et fait des recommandations aux dirigeants et aux décideurs du PSP.

Pourquoi remarquons-nous une prévalence plus élevée d’idées et de comportements suicidaires parmi le PSP comparativement à la population générale ?

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Suicide : Pourquoi les mots sont importants

 

Ce guide explique pourquoi les mots que nous utilisons sont si importants, et comment ils peuvent aider à déstigmatiser le suicide, menant à des conversations plus empathiques et plus constructives.

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Ressources et outils sur la santé mentale en ligne

Peer-On-Call (PairSurAppel)

 

Les applications mobiles en santé adaptées au personnel de la sécurité publique du Canada, PeerOnCall (PairsurAppel) et PeerOnCall Support (SoutienparlespairssurAppel), ont été créées afin de promouvoir l’intervention précoce, le soutien en santé mentale, ainsi que la santé et la sécurité psychologiques dans les milieux de travail de la sécurité publique.

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Site Web Santé mentale du PSP

 

Cette ressource en ligne présente plus de 300 programmes et ressources pour aider le PSP et leurs familles. Les programmes et les ressources peuvent être filtrés selon la localisation, le coût, la méthode de l’offre, et plus encore. Visitez le site Web pour trouver le programme qui vous convient.

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Essayer nos outils d’autoévaluation

 

Veuillez cliquer sur le lien ci-dessous pour consulter une liste d’outils de dépistage anonymes en ligne offerts afin de vous aider à déterminer si vous présentez des symptômes de troubles de l’humeur, de troubles d’anxiété ou de trouble de stress post-traumatique.

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Soutien en santé mentale

Une page du gouvernement du Canada qui a décrit les soutiens en santé mentale offerts dans chaque province, ainsi que les services offerts par des organismes nationaux de santé mentale, comme l’Association canadienne pour la santé mentale et le Centre de toxicomanie et de santé mentale.

Le site Web de l’Association canadienne pour la prévention du suicide contient des informations et des ressources pour les personnes qui ont des idées suicidaires, qui sont préoccupées pour quelqu’un d’autre, qui ont survécu à une tentative, ainsi que ceux et celles qui cherchent du soutien en situation de deuil.

Traumatismes et blessures de stress post-traumatique

Pour en savoir davantage sur le lien entre les traumatismes et les  blessures de santé mentale, consultez la page ressource Changer les obstacles liés aux blessures de stress post-traumatique (BSPT) et au trouble de stress post-traumatique (TSPT).

Visionnez la discussion de groupe sur l’impact des BSPT, le TSPT, et les défis continus que la stigmatisation représente pour la santé mentale et le bien-être des membres du PSP.

Dépression

La dépression est un trouble de santé mentale généralement associé à un risque de suicide dans la population générale. Cette présentation vidéo par Dre Vivian Lee (Psychologue en chef et Commandante du Bureau de l’Équipe de milieu de travail sain de la Police provinciale de l’Ontario) explore les notions de base de la dépression, dans le contexte des membres du personnel de la sécurité publique.

Bibliographie

1. Hatcher, S. (2023). Suicide prevention in PSP in Canada: What would that look like and who should be involved? Presented for CIPSRT: https://youtu.be/3_j1DE73BNk

2. Hatcher, S. (2021). Suicide in Public Safety Personnel what we know, what we think we know and what we don’t know. Presented for CIPSRT. https://youtu.be/VNxEaeIwe50

3.  Carleton, R.N., Afifi, T.O., Turner, S., Taillieu, T., LeBouthiller, D.M., Duranceau, S., Sareen, J., Ricciardelli, R., MacPhee, R. S., Groll, D., Hozempa, K., Brunet, A., Weekes, R., Griffiths, C.T., Abrams, K.J., Jones, N.A., Beshai, S., Cramm, H.A., Dobson, K.S., Hatcher, S., Keane, T.M., Stewart, S.H., and Asmundson, G.J.G. (2018). Suicidal ideation, plans, and attempts among public safety personnel in Canada. Canadian Psychology/Psychologie canadienne, 59(3), 220-231. doi: 10.1037/cap0000136.

4.  Heber A, Testa V, Groll D, Ritchie K, Tam-Seto L, Mulligan A, Sullo E, Schick A, Bose E, Jabbari Y, Lopes J, Carleton RN. Glossaire des termes : Une compréhension commune des termes courants utilisés pour décrire les traumatismes psychologiques, version 3.0. Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada. 2023;43(10/11). https://doi.org/10.24095/hpcdp.43.10/11.09f

5. Hatcher, S., Sinyor, M., Edgar, N.E., Schaffer, A., MacLean, S.E., Carleton, R.N., Colman, I., Jayakumar, N., Ward, B., & Zaheer, R. (2024). A comparison of suicides in public safety personnel with suicides in the general population in Ontario, 2014 to 2018. Crisis: The Journal of Crisis Intervention and Suicide Prevention. Advance online publication: https://doi.org/10.1027/0227-5910/a000953

6. Carson, L.M., Marsh, S.M., Brown, M.M., Elkins, K.L., Tiesman, H.M. (2023) An analysis of suicides among first responders ─ Findings from the National Violent Death Reporting System, 2015-2017. J Safety Res. 2023 Jun;85:361-370. doi: https://doi.org/10.1016/j.jsr.2023.04.003

7. Krakauer, R.L., Stelnicki, A.M., Carleton, R.N. Examining Mental Health Knowledge, Stigma, and Service Use Intentions Among Public Safety Personnel. Front Psychol. 2020 May 29;11:949. doi:  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7273931/

8. Carleton, R.N., Afifi, T.O., Turner, S., et al. Mental Disorder Symptoms among Public Safety Personnel in Canada. The Canadian Journal of Psychiatry. 2018;63(1):54-64. doi:10.1177/0706743717723825

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