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Comprendre le Suicide chez le Personnel de la Sécurité Publique au Canada

Mots-clés: Santé mentale, Personnel de la sécurité publique, Suicide

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Pourquoi avoir effectué cette étude?

Plusieurs membres du personnel de la sécurité publique (PSP) éprouvent des symptômes importants d’un ou de plus d’un trouble de santé mentale (par exemple, le trouble de stress post-traumatique (TSPT), le trouble dépressif caractérisé) et l’attention récente des médias sur le suicide chez le PSP a accru les inquiétudes sur l’impact du service en sécurité publique sur la santé mentale du PSP.

Des études antérieures sur le suicide chez les membres du PSP au Canada étaient limitées (c.-à-d.), il n’y avait que deux études, et les deux ciblaient la police et aucun autre secteur du PSP). Les études antérieures étaient centrées sur les morts par suicide, et non les idées, les plans ou les tentatives suicidaires.

Pourquoi avoir effectué cette étude?

L’étude a été conçue afin de fournir des estimations initiales de comportement suicidaire au cours de la dernière année et à vie (défini ici comme idées, plans, ou tentatives) auprès d’un groupe diversifié de membres du PSP canadien. Les participants ont été examinés à l’aide d’une auto-évaluation sur Internet comprenant des questions simples auxquelles il fallait répondre oui ou non, écrites à partir de questions déjà utilisées par Statistique Canada. Plus de 5 000 membres du PSP ont répondu au sondage suffisamment pour pouvoir être inclus dans l’analyse.

Qu’a-t-on découvert?

  • Les plus jeunes membres du PSP (moins de 30 ans) étaient plus susceptibles de rapporter des comportements suicidaires, autant dans la dernière année qu’au cours de leur vie.
  • Les membres du PSP célibataires ou veufs étaient plus susceptibles de rapporter des comportements suicidaires que leurs homologues mariés ou conjoints de fait.
  • Les femmes membres du PSP ont rapporté des niveaux de comportement suicidaire plus élevés au cours de leur vie.
  • Un nombre plus élevé d’années de service comme membre du PSP était associé à moins de comportements suicidaires au cours de la vie.
  • Les paramédics, les travailleurs des services correctionnels, et les agents aux appels d’urgence de la sécurité publique (par exemple, les préposés et les répartiteurs des centres d’appels) ont rapporté des niveaux plus élevés de comportements suicidaires que leurs homologues des services de police ou d’incendie du PSP.
  • Les niveaux de comportement suicidaire étaient plus élevés chez les membres du PSP que chez le grand public.

Quelles mesures prendre maintenant?

Les résultats actuels mettent en évidence le besoin grandissant de stratégies plus larges afin de réussir à gérer les comportements suicidaires chez le PSP; cependant, les études futures devront tenter de reproduire les résultats actuels en utilisant différentes méthodes (par exemple, des entrevues cliniques.) Les résultats de recherche visent ultimement à aider les efforts afin de réduire le risque de mourir de suicide chez le PSP.


Pour plus d’information sur cette recherche, contacter le : CIPSRT@cipsrt-icrtsp.ca

La formulation d’origine de cette étude a été modifiée et abrégée pour ce résumé non scientifique.

Étude d’origine :

Carleton, R. N., Afifi, T.O., Turner, S., Taillieu, T., LeBouthiller, D.M., Duranceau, S., Sareen, J., Ricciardelli, R., MacPhee, R. S., Groll, D., Hozempa, K., Brunet, A., Weekes, J. R., Griffiths, C. T., Abrams, K.J., Jones, N. A., Beshai, S., Cramm, H. A., Dobson, K. S., Hatcher, S., Keane, T. M., Stewart, S. H., & Asmundson, G. J. G. (2018).  Suicidal ideation, plans, and attempts among public safety personnel in Canada. Canadian Psychology/Psychologie canadienne, 59(3), 220-231. doi: 10.1037/cap0000136

Résumé préparé par : Kossick, E., septembre 2019

Dans le texte, le genre masculin est utilisé au sens neutre et désigne les femmes autant que les hommes.

 

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