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Demander De L'Aide en Sante Mentale: Le Personnel de la Securitye Publique dans ses propres mots

Mots-clés: Santé mentale, Personnel de la sécurité publique, Traumatisme

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Pourquoi avoir effectué cette étude?

Les membres du personnel de la sécurité publique (PSP) du Canada sont régulièrement exposés à des expériences dangereuses et traumatisantes auxquelles la plupart des civils n’auront jamais à faire face. Les expériences vécues par les membres du PSP peuvent avoir un impact physique, psychologique, social et interpersonnel sur les membres du PSP et leurs familles. Peu d’études ont été effectuées du point de vue du PSP (dans ses propres mots) concernant leurs expériences avec les traumatismes, et leur bien-être global. Qu’est-ce que l’étude a accompli?

Qu’est-ce que l’étude a accompli?

Un sondage en ligne a été distribué à près de 9 000 membres du personnel de la sécurité publique. Le sondage portait sur des questions visant à évaluer les expériences avec les blessures de stress et les symptômes liés à leurs fonctions. Les participants étaient aussi invités à ajouter leurs propres commentaires. Les réponses aux questions ouvertes des 828 participants ont été examinées et synthétisées.

Qu’a-t-on découvert?

  • En analysant les réponses des membres du PSP, les thèmes centraux suivants ont été définis :
  • Les membres du PSP ont rapporté des expositions répétées à des traumatismes sévères qui ont eu un impact physique, psychologique, social et interpersonnel. Les effets sur leurs familles ont entraîné, notamment, des ruptures conjugales, la rupture de relations avec les enfants, une augmentation du stress, le surmenage, et de la colère au sein de la famille.
  • Les membres du PSP décrivent avoir ressenti un sentiment d’aliénation entre leur moi antérieur, et leur moi actuel, suggérant que les expériences liées à leurs fonctions les ont
    profondément et irréversiblement changés.
  • Les membres du PSP ont rapporté sentir que leurs employés et leurs organismes dirigeants ignoraient leurs besoins personnels, et leur bien-être (ainsi que les besoins et le bien-être de leurs familles). Ils rapportent aussi se sentir impuissants et vulnérables. Au fond, les commentaires des participants suggèrent qu’ils se sentaient abandonnés par leurs employeurs et par le gouvernement.
  • Les résultats ont aussi indiqué que les membres du PSP souhaitent avoir une réponse concrète des intervenants au niveau national et fédéral, qui mettrait l’accent sur:
  1. La reconnaissance de la contribution du PSP;
  2. La reconnaissance des défis en santé mentale auxquels le PSP fait face; et,
  3. Le déploiement d’efforts significatifs vers l’amélioration de l’aide pour les membres du PSP qui apportent un soutien critique à la sécurité de tous les citoyens.
  • Les participants ont exprimé le désir profond d’obtenir une réponse de la part des intervenants à l’échelle nationale et fédérale. Les participants ont aussi déclaré avoir peu ou pas d’espoir
    que des changements significatifs se produisent. L’absence d’espoir est particulièrement troublante, parce que le désespoir est un facteur de risque de suicide reconnu; cependant, il s’ensuit que lorsqu’il y a de l’espoir, le risque de suicide peut diminuer.

 

Quelles mesures prendre maintenant?

L’étude actuelle illustre l’importance de demander aux membres du PSP de décrire, dans leurs propres mots, leurs expériences avec des traumatismes, et l’impact potentiel de telles expériences.
Les participants ont décrit vivre des expositions considérables à des traumatismes dans le cadre de leurs fonctions, en plus de l’impact négatif physique, psychologique, social et interpersonnel.
Les membres du PSP ont déclaré se sentir ignorés et abandonnés par leurs employeurs et par leur gouvernement. Les participants ont aussi plaidé pour la création d’un plan d’action national dans le but de fournir des soutiens fondés sur des données probantes pour la santé mentale et physique de tous les membres du PSP et de leurs familles. Le même plan d’action national pourrait apporter des solutions innovatrices afin d’offrir des choix de traitements fondés sur des données probantes, et des moyens adaptés pour obtenir des soins. proactif, fondé sur des données probantes pourrait être une solution pour limiter les problèmes de santé mentale parmi les membres des services policiers.

 

Note : Le genre masculin est utilisé au sens neutre et désigne les femmes autant que les hommes.


Publication d’origine : Ricciardelli, R., Carleton, R. N., Groll, D., & Cramm, H. (2018). Qualitatively unpacking Canadian public safety personnel experiences of trauma
and their well-being. Canadian Journal of Criminology and Criminal Justice, 60(4), 566-577. Open access available: https://www.utpjournals.press/doi/full/10.3138/cjccj.2017-0053.r2

Résumé préparé par : Abrams, A., Willis-Camp, T., Ricciardelli, R., et Carleton, R.N., 12 mars 2019 – Édité par : Kossick, E. et Martin, R. septembre 2019
Note : Dans le texte, le genre masculin est utilisé au sens neutre et désigne les femmes autant que les hommes.

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