Sommaires de recherche

Impact du stress post-traumatique sur le personnel des services de maintien de l'ordre

Mots-clés: Help-seeking, Santé mentale, Traumatisme

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Pourquoi avoir effectué cette étude?

Les policiers font face au stress lié à des événements traumatisants et à des facteurs de stress professionnel comme le travail par quart, la bureaucratie, et l’attention du public. La recherche a démontré que le personnel de la sécurité publique (PSP), comme les agents de police, risque davantage de développer des troubles de santé mentale. Il n’y a pas suffisamment d’information sur les comportements des policiers qui demandent de l’aide et leurs stratégies d’adaptation. Comment les policiers qui ne demandent pas d’aide s’en sortent-ils?

L’étude examine la relation entre le fait de dévoiler sa détresse (les agents qui révèlent avoir de la difficulté à gérer un événement traumatisant), les stratégies d’adaptation (autoadaptation, demande de soutien social, et comportement d’évitement), et les troubles psychologiques, parmi les agents des services de police.

Qu’est-ce que l’étude a accompli?

Des agents d’un grand service de police municipale de l’Ontario ont participé à l’étude. Aux fins de l’étude, on a analysé les résultats des sondages de 76 policiers qui avaient indiqué avoir été traumatisés par un événement potentiellement traumatique sur le plan psychologique au cours de l’année dernière. Tous les participants ont répondu à des questions portant sur le fait d’avoir dévoilé leur détresse, leurs stratégies d’adaptation, et ont été évalués sur l’échelle d’adaptation sociale (un instrument d’évaluation de troubles psychologiques).

Qu’a-t-on découvert?

  • 39 % des participants ont déclaré souffrir de troubles psychologiques sévères à la suite d’un incident traumatisant. Lorsque les chercheurs tenaient compte de tous les niveaux de troubles, ce chiffre augmentait à 71 %.
  • Les participants qui étaient plus prêts à dévoiler leur détresse cherchaient davantage de soutien social.
  • Les participants qui adoptaient des comportements d’évitement (essayaient d’éviter de penser à l’incident) ou de l’autoadaptation présentaient davantage de troubles psychologiques.
  • Les participants qui choisissaient de cacher ou de réprimer leur détresse plutôt que de la dévoiler présentaient des niveaux plus élevés de trouble psychologique.
  • Chercher davantage de soutien social n’était pas associé à une moins de troubles psychologiques.

Quelles mesures prendre maintenant?

Le petit échantillon utilisé pour cette étude provenait d’un grand service de police en Ontario. Avant de tirer des conclusions, il est important d’élargir la recherche. Cependant, les résultats appuient le besoin d’encourager les agents de police à dévoiler leur détresse afin de réduire la possibilité de trouble psychologique. Basé sur l’absence de lien entre le fait de chercher du soutien social et l’atténuation du trouble, il est essentiel que lorsque les policiers dévoilent leur détresse, ils obtiennent du soutien social utile et constructif. Les policiers et les organisations doivent continuer de travailler à créer un environnement où la révélation de détresse et le soutien bénéfique sont la norme.

La formulation d’origine de cette étude a été modifiée et abrégée pour ce sommaire de recherche.

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Étude d’origine :

Pitel, M.C., Ewles, G.B, Hausdorf, P. A. & Heffren, C.D.J. (2021). Posttraumatic effects in policing: Exploring disclosure, coping and social support. Police Practice and Research, 22:1. https://doi.org/10.1080/15614263.2020.1848564

Sommaire préparé par E. Kossick, révisé et édité par B. Barootes

Note : Dans le texte, le genre masculin est utilisé au sens neutre et désigne les femmes autant que les hommes.

 

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