Lauréats et lauréates du prix Champions de la santé mentale de 2023

Lauréats et lauréates du prix Champions de la santé mentale de 2023

En 2021, l’ICRTSP lançait un appel aux candidatures et inaugurait le prix Champions de la santé mentale. L’appel a généré un nombre important de réponses, soit plus de 200 candidatures provenant de secteurs de la sécurité publique de partout au Canada. Nous avons été impressionnés par l’enthousiasme des personnes à considérer leurs pairs comme étant des exemples positifs de gens qui travaillent fort à améliorer la santé mentale des membres au sein de leurs organisations.

Maintenant, dans notre troisième année de célébration des Champions de la Santé Mentale, nous avons été à nouveau submergés par la réponse positive à notre appel de candidatures. Le comité de sélection, qui comprenait d’anciens champions, des membres de notre Comité directeur de la sécurité publique et du personnel du CIPSRT, a eu le privilège de lire des nominations détaillant les histoires de professionnels de la sécurité publique passionnés et engagés (PSP) de partout au Canada qui incarnent véritablement le principe de “faire ce qu’on dit” lorsqu’il s’agit de soutenir la santé mentale et le bien-être de leurs collègues.

Les candidatures de membres du PSP provenaient de différents secteurs et de différentes provinces, à travers le Canada. Avec autant de candidats méritants, se limiter aux 20 lauréats reconnus aujourd’hui n’a pas été une tâche facile.

Nous félicitons chacun des champions et championnes de 2023 d’avoir amélioré la santé mentale au sein de leur organisation. Tous les récipiendaires nous ont tous inspirés à l’ICRTSP. Nous croyons que leurs témoignages inspireront aussi de futurs champions de la santé mentale. Pour en savoir plus sur l’excellent travail qu’ils accomplissent dans leurs organisations, veuillez poursuivre la lecture.

Critères de nomination

Pour être choisie comme champion ou championne, la personne proposée sera évaluée selon les critères suivants :

  • son engagement à la pratique fondée sur des données probantes ;
  • son impact sur la santé mentale au sein de son organisation et dans la collectivité (c.-à-d., changements ou améliorations qu’elle a réussi à apporter) ;
  • le nombre de gens possiblement touchés par son travail sur la santé mentale ;
  • sa volonté de parler de son propre cheminement en santé mentale ;
  • la création de ressources ou de programmes pour la santé mentale et le bien-être ;
  • son engagement à réduire la stigmatisation liée à la santé mentale ;
  • son implication comme pair aidant ou membre d’une équipe de réinsertion.

Lorsqu’il s’agit de soutenir la santé mentale et le bien-être de tous les membres de leur organisation, les champions de la santé mentale sont passionnés et sincères. 

On peut proposer à l’ICRTSP la candidature comme champion de la santé mentale de n’importe quel membre d’une organisation en sécurité publique, assermenté ou civil. Pour que sa candidature soit prise en considération, la personne proposée doit travailler dans un des secteurs de sécurité publique reconnus par l’ICRTSP, soit :

  • Les services frontaliers ;
  • Les services correctionnels ;
  • Les communicateurs de la sécurité publique (911, répartiteur) ;
  • Les pompiers (y compris les pompiers volontaires) ;
  • Les gestionnaires d’urgence ;
  • Le personnel opérationnel et du renseignement ;
  • La police ;
  • Les paramédics ;
  • Le personnel des services de recherche et sauvetage (y compris les volontaires).

Brian Brown
Instructeur en incendie et sécurité des personnes, réseau New Brunswick Fire Peer Support Network (NBFPS-RSPP), ADK9 meneur de chien (Maureen)

Brian joue un rôle essentiel à l’offre de soutien en santé mentale aux pompiers et pompières dans près de 200 casernes au Nouveau-Brunswick.

Après avoir reçu un diagnostic de BSPT et d’un grave TSPT en 2015, Brian a fait face à de nombreux défis. Cependant, grâce à sa détermination et à sa résilience, il a géré avec succès ses propres problèmes de santé mentale. Aujourd’hui, Brian porte plusieurs chapeaux au sein du service d’incendie et se porte généreusement bénévole pour aider les autres à surmonter les défis de santé mentale.

« Lorsque le diagnostic est tombé, je me sentais perdu et sans support. Je ne connaissais personne dans ma vie qui avait vécu un TSPT et qui s’en était bien sorti, donc je n’avais aucun espoir. À l’époque, mon milieu de travail était mal outillé pour fournir le soutien nécessaire, donc j’ai décidé d’être mon propre défendeur et de trouver une façon de m’en sortir. Ayant le point de désespoir et considéré le suicide, j’ai quand même réussi à retourner au travail. Il faut absolument que ceux et celles qui sont aux prises avec des problèmes de santé mentale réalisent qu’il y a une voie vers le rétablissement. »

En janvier 2021, avec le soutien d’une subvention obtenu dans le cadre de « Bell Cause pour la cause «, l’Association des chefs pompiers du Nouveau-Brunswick et le Bureau du commissaire des Incendies (N.-B,) ont lancé le réseau New Brunswick Fire Peer Support Network. Un an plus tard, non seulement Brian coordonne le réseau, mais il est aussi commissaire des Incendies, instructeur en incendie et sécurité des personnes et est devenu, en 2023, le deuxième meneur de chien du bureau avec sa partenaire canine, Maureen.

Le réseau offre des ressources et du soutien par les pairs à 167 casernes de pompiers et à environ 5 500 pompiers et pompières partout dans la province, y compris plusieurs corps de pompiers volontaires. En défendant le bien-être autant mental que physique des pompiers et pompières, le réseau représente un moyen de survie essentiel au sein de la collectivité.

« Je crois que l’éducation joue un rôle central pour dissiper les idées préconçues concernant la santé mentale. Il s’agit d’aider les personnes à comprendre que les problèmes de santé mentale ne signifient pas une peine à vie. Bien qu’il y ait des défis ou des contraintes, ces circonstances peuvent souvent mener à des occasions inattendues. Mon parcours de carrière, allant du maintien de la loi et des corrections, à diriger un programme de soutien par les pairs au Bureau du commissaire des incendies, en est la preuve. J’ai découvert une passion profonde pour ce que je fais. »

Brian reconnaît que ce n’est pas tout le monde qui est prêt à discuter ouvertement de santé mentale, mais il insiste sur l’importance de favoriser un environnement de pleine conscience et d’empathie parmi tous les membres.

« Certaines personnes ne reconnaissent peut-être pas le besoin de soutien en santé mentale, et c’est correct. Par contre, il faut que tout le monde soit conscient du bien-être des gens dans leur entourage, que ce soit un collègue assis à leurs côtés ou un être cher à la maison. ».

L’objectif primordial de Brian est de soutenir les personnes dans leur cheminement vers le mieux-être, peu importe le rythme.

« Je rappelle souvent aux gens que le progrès, aussi petit soit-il, est quand même un progrès. Qu’il s’agisse d’un très petit pas ou d’un pas de géant, mon objectif est d’aider les personnes à porter le poids de leur douleur et continuer d’aller de l’avant. »

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Sarah Easterbrook
Cheffe d’équipe, Corrections Employee Wellness Unit, ministère du Solliciteur général, Ontario

Agente de probation et de libération conditionnelle pendant 11 ans et ardente défenseure des soins tenant compte des traumatismes, Sarah s’est jointe à l’Unité du mieux-être des employés des corrections, il y a huit ans. Dans cette unité, elle travaille avec une petite mais puissante équipe pour développer et mettre en œuvre des stratégies (dont beaucoup sont des initiatives conjointes avec leurs partenaires syndicaux) visant à prévenir et à atténuer les impacts du stress professionnel que le personnel correctionnel en Ontario pourrait rencontrer. Cela englobe tout le personnel qui travaille dans les établissements et les bureaux de probation provinciaux.

Certains des projets sur lesquels elle a travaillé comprennent, sans toutefois s’y limiter : l’introduction d’un programme de résilience à la pleine conscience de dix semaines au personnel, l’élaboration du premier bulletin axé sur les employés, de multiples présentations, des soutiens à la pleine conscience et la gestion de projet de l’élaboration du programme de soutien par les pairs des services correctionnels.

« Il est primordial que les membres du personnel de la sécurité publique (PSP) s’impliquent en soutien de santé mentale (et que leurs organisations les appuient dans ce domaine), étant donné qu’ils sont régulièrement exposés à des niveaux élevés de traumatisme et d’adversité, ce qui a souvent des répercussions. »

Sarah fait remarquer que la plupart des membres du PSP entrent dans la profession dans le but d’aider les gens, et que certains subissent des blessures à cause de leur emploi.

« C’est essentiel pour eux d’avoir du soutien dès le début, et tout au long de leur carrière. C’est important de comprendre que oui, ils feront face à l’adversité, mais cela peut aussi mener à la croissance post-traumatique. »

Elle affirme que de normaliser les risques professionnels du travail des membres du PSP est essentiel afin que lorsque le moment arrive où quelqu’un doit demander du soutien, qu’il n’ait aucune honte, mais réalise que c’est plutôt un signe de force.

« Il faut que les gens reçoivent le soutien nécessaire pour les immuniser contre le stress, comme la formation en résilience, ainsi lorsqu’ils auront un problème, ils se sentiront outillés pour se prendre en main et demander de l’aide. Nous devons changer la notion voulant que force et bravoure soient signe de sang-froid, et comprendre que la vraie force c’est de reconnaître ce qui se passe, et que c’est correct de ne pas se sentir bien. »

Son expérience comme agent de probation et de libération conditionnelle l’a mené à plaider pour un cadre de soins tenant compte des traumatismes, pour tous ceux et celles qui travaillent en corrections. Selon elle, le cadre profitera non seulement aux membres du système de justice pénale, mais aussi au personnel de la sécurité publique qui travaillent à leurs côtés.

« Lorsque les agents de probation ou les agents de corrections adoptent la mentalité que “certaines personnes ne changeront jamais” ou qu’ils éprouvent de la rancune envers les gens qui font du mal, cela a un impact négatif sur eux et sur leur santé. En effet, faire preuve de compassion aide à la fois les personnes aidées et les aidants. »

Sarah est parvenue à estimer l’importance des soutiens en santé mentale et du fait de prendre soin de soi, lorsqu’elle a vécu une mauvaise rupture deux ans après avoir entamé sa carrière d’agent de probation. Elle a passé à travers une période sombre, mais elle a également été propulsée vers un cheminement de découverte de soi et d’émancipation. Elle mentionne que cela a ouvert la porte vers un nouveau parcours sur lequel elle continue aujourd’hui.

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Brian Forbes
Paramédic en soins avancés, Services paramédicaux de la région de Durham, Whitby, Ontario

Brian a joué un rôle clé dans le développement d’un programme de soutien par les pairs pour les Services paramédicaux de la région de Durham (RDPS), et en collaborant à d’autres programmes de soutien par les pairs dans la région, et partout en Ontario.

En tant qu’un des coordonnateurs de l’équipe de soutien par les pairs de RDPS, Brian, et son collaborateur Ed Lewandowski, ont été une des forces motrices derrière de nombreuses initiatives conçues pour redéfinir la façon de soutenir les paramédics, et ce, avant et après un incident critique, tout en se concentrant à remonter le moral et à renforcer la résilience.

« Dans notre profession, les difficultés sont inévitables, mais il est essentiel de ne pas oublier qu’on n’a pas à y faire face tout seul. C’est important pour nous de reconnaître, de s’asseoir, et de gérer les problèmes de santé mentale ensemble, afin de s’appuyer sur la force des autres. »

Parce qu’il n’existe pas de livres ou de guides officiels pour former les membres de l’équipe de soutien par les pairs, Brian a contribué à l’élaboration et à la mise en œuvre d’un processus pour orienter et former les nouveaux pairs aidants de l’équipe. En 2023, après un programme de formation de 4 jours, 14 nouveaux membres ont été accueillis au sein du programme.

Brian croit que de créer une culture où on se surveille les uns les autres est un des facteurs critiques pour normaliser les conversations concernant la santé mentale. Il affirme que ce genre de culture donne de la place à la vulnérabilité et aide à établir des relations de confiance sur lesquelles on peut compter dans les moments difficiles. Il fait remarquer un appel qu’il a reçu un soir à la caserne, provenant d’un paramédic ayant plus de 30 ans d’expérience. Le vétéran lui a confié que ses collègues avaient de la difficulté à la suite d’un accident de voiture particulièrement grave survenu quelques semaines auparavant.

« Nous avons eu une longue conversation durant laquelle j’ai surtout écouté. Nous avons réussi à élaborer un plan pour prendre du temps loin du travail, élaborer des stratégies en autosoins, et faire des recommandations vers des professionnels de la santé mentale. Quelques mois après leur retour au travail, ils m’ont remercié du travail que notre équipe avait accompli en changeant la culture et en offrant des espaces sécuritaires pour avoir ce genre de conversation. J’ai vraiment réalisé que notre équipe fait une différence importante au sein de notre organisation. »

Brian relève que la profession englobe plusieurs générations et que les perspectives du travail et de ces défis peuvent varier d’une génération à l’autre. Par conséquent, il croit qu’il est essentiel d’adapter l’approche aux membres, et de rencontrer les gens où ils en sont. Selon lui, cette approche contribue à changer la façon de percevoir la santé mentale et les enjeux de santé mentale au sein de la profession.

« S’assurer que tout le monde vise les mêmes objectifs peut être difficile. C’est particulièrement vrai entre les générations. Les générations plus âgées ont souvent l’impression que parce qu’“elles ont passé à travers “alors les plus jeunes devraient aussi être capables de passer à travers. Avec le temps, faire de petits changements un à la fois et continuer d’aller de l’avant petit à petit semblent avoir un impact important au sein de nos organisations. »

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Louis-Francis Fortin
Chef de section, Programme d’assistance à la police (PAP), Service de police de la Ville de Montréal

En tant que psychologue et responsable du Programme d’assistance à la police (PAP) à la Ville de Montréal, Louis-Francis dirige une équipe qui coordonne les services d’intervention en situation de crise, le soutien aux unités spécialisées, et les services de prévention. Le PAP a travaillé avec les organisations policières à l’échelle nationale et internationale afin d’aider à la mise en œuvre de programmes de prévention.

« Il y a une logique évidente à prendre soin de ceux qui se mettent à risque pour protéger la population. Il n’y a que des avantages à considérer la santé psychologique du personnel policier, tant au niveau des performances opérationnelles, du climat de travail positif (le soutien social est un des facteurs de protection et de résilience qui a le plus d’impact), qu’au niveau de la qualité de la relation entre l’organisation et la communauté ; en effet, une organisation en santé aura une relation saine avec la communauté. »

Avec l’équipe du PAPP, Louis-Francis a contribué au développement et à la mise en œuvre d’un programme de prévention du suicide internationalement reconnu qui a contribué à la réduction des taux de suicide parmi les agents de police. Le programme a été reconnu par l’Organisation mondiale de la Santé comme étant un modèle en prévention du suicide.

L’élaboration de mesures préventives doit être fondée sur un équilibre entre la responsabilité organisationnelle en matière de santé et de sécurité au travail, ainsi que la responsabilité individuelle des membres à utiliser les outils à leur disponibilité, pour gérer et préserver leur santé et leur bien-être psychologiques. Par exemple, nous pouvons former les enquêteurs en crimes sexuels à se protéger de la fatigue de compassion et du trauma vicariant, mais il faut que l’organisation soit outillée à les soutenir afin de mettre en œuvre des mesures lorsque les besoins de réorganisation du travail émergeront. Ceci est essentiel si nous voulons atteindre un niveau de protection efficace. »

Avec le PAP, Louis-Francis a mis en œuvre et offert des ateliers à des milliers d’employés dans le but de réduire la stigmatisation liée à la demande d’aide psychologique. Il a mis en œuvre une formation exceptionnelle en premiers soins psychologiques, ainsi qu’une ressource de soutien novatrice. Il a encouragé les agents et agentes de police à partager leurs expériences, ce qui a entraîné une baisse de 50 % des consultations au PAP. Il a aussi contribué à élargir le filet de sécurité des agents de police de la Ville de Montréal en aidant à incorporer la prévention et l’intervention à diverses fonctions policières. Ceci a diminué le nombre de congés de maladie.

« Pour plusieurs activités de formation ou de sensibilisation, nous optons pour l’animation par un psychologue et un policier comme instructeurs, ce qui permet aux agents et aux agentes de mieux s’identifier au contenu. »

Les exemples et stratégies proposées sont concrets et adaptés à leur réalité. Cette approche est très efficace pour lutter contre la stigmatisation et aussi favoriser la confiance à l’endroit des services psychologiques. Louis-Francis croit que la clé du succès des programmes de soutien repose sur la collaboration.

« Pour réussir, nous devons avoir une vision à long terme et nous devons travailler en équipe et trouver les intervenants d’influence au sein de nos organisations. C’est en équipe que l’on peut faire la différence. »

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Todd Frei
Pompier, Services d’incendie et de protection de la ville de Regina

Pompier engagé, Todd a joué un rôle central en sensibilisant aux stratégies de santé mentale au sein des Services d’incendie et de protection de la ville de Regina, depuis 2010. Après s’être joint aux services en 2008, le dévouement de Todd à soutenir le bien-être du personnel de la sécurité publique (PSP) demeure inébranlable.

« Gérer notre santé mentale à l’aide de formation et de la conscience de soi est essentiel pour que les membres du PSP puissent reconnaître et aborder les problèmes de santé mentale avant qu’ils aient un impact à la fois au travail et dans leur vie personnelle. En faisant de notre santé mentale une priorité, nous sommes mieux outillés pour soutenir nos collègues du PSP sur leurs parcours en santé mentale. »

Formé comme membre du soutien par les pairs de l’Association internationale des pompiers (AIF) en 2018, et comme formateur du programme En route vers la préparation mentale (RVPM) en 2019, Todd a joué un rôle déterminant en dirigeant l’équipe de Gestion à la suite d’un incident critique (GSIC), et l’équipe de Pair-à-pair. Actuellement président des deux comités, Todd siège aussi comme représentant de la santé mentale au nouveau comité de mieux-être, prenant la défense du soutien en santé mentale pour les membres de tous les secteurs.

« Il est essentiel de normaliser les conversations concernant la santé mentale dans nos interactions quotidiennes à la caserne. Relier les situations quotidiennes à notre santé mentale contribue à déstigmatiser le sujet et encourage le dialogue ouvert. J’ai été directement témoin de l’impact positif qu’ont ces programmes sur nos membres. »

En décembre 2018, Todd a suivi la Formation des formateurs du programme RVPM à Winnipeg, et au cours des cinq mois suivants, il a offert la formation à tous les membres du service. Alors qu’il constate une augmentation graduelle de la volonté de parler de santé mentale, Todd est encouragé par les progrès accomplis.

« Lorsque je discute de santé mentale avec mes collègues, j’insiste sur le fait que la santé mentale est universelle. Peu importe si vous êtes un pompier brave et coriace, le fait de négliger votre santé mentale peut diminuer votre résilience. Il faut absolument reconnaître que les problèmes de santé mentale peuvent provenir de l’accumulation des appels chaque jour, pas seulement des appels qui sortent de l’ordinaire. »

En plus de ses activités en Soutien par les pairs et RVPM, Todd collabore sur divers projets avec l’ICRTSP et le Dr Nick Carleton, à l’Université de Regina. En servant d’animateur pour une étude de deux ans, Todd joue un rôle crucial en enseignant les techniques des différentes stratégies en santé mentale.

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Bethany Haeckel
Agente d’audience, Agence des services frontaliers du Canada (Division des opérations de renseignement et d’application de la loi), Calgary, Alberta

Employée de l’Agence des services frontaliers du Canada (AFSC) depuis 2007, Bethany a fourni un effort considérable pour sensibiliser à l’importance de la santé mentale dans sa profession.

Elle croit qu’afin de prévenir les problèmes à long terme, il est essentiel de mettre en lumière les enjeux de santé mentale et d’encourager les employeurs à élaborer des politiques solides pour soutenir le personnel de la sécurité publique face aux défis et aux blessures de santé mentale.

« Je crois qu’il faut parler ouvertement des problèmes et des succès en santé mentale. Le simple fait d’être prêt à avoir ces conversations et engagé à déstigmatiser le sujet est très important pour les gens. »

Bethany est membre d’une équipe de soutien par les pairs dans la Région des Prairies, et elle est fière du travail que l’équipe accomplit. Elle est l’employée coprésidente du comité de mieux-être de l’établissement. Par l’intermédiaire du groupe, elle a instauré un babillard de mieux-être et elle travaille à trouver l’espace pour une salle de mieux-être, dans le milieu de travail de l’équipe. De récents sondages sur le mieux-être, lancés par Bethany, indiquent que les besoins de plusieurs collègues sont liés à des enjeux de diversité et d’inclusion, donc l’équipe cherche à trouver de la place pour aménager un espace accueillant pour offrir une variété d’activités, y compris les prières quotidiennes, les pauses pour soulager les sens, et l’allaitement.

Bethany croit que d’aborder les idées fausses concernant la santé mentale est essentiel et que la santé mentale et la santé physique sont aussi importantes, l’une que l’autre.

« Je dirais que j’ai la réputation d’être franche et passionnée. La maladie mentale peut entraîner de vrais problèmes de sécurité, dans le milieu de la sécurité publique. J’essaie de lutter contre la stigmatisation en étant ouverte sur le sujet et en en parlant le plus possible. À un moment donné dans sa carrière, tout le monde fait face à des enjeux de santé mentale et de bien-être, alors plus on en parle et plus on le reconnaît, mieux nous serons préparés et aptes à surmonter avec succès les moments difficiles. ».

Pour Bethany, c’est important de mettre la priorité sur sa propre santé mentale, mais elle avoue que ça n’a pas toujours été facile. Au cours des quelques dernières années, elle a remarqué que de prendre le temps et l’énergie pour consulter un psychologue régulièrement est un bon investissement pour son bien-être global, et l’aide à être plus bienveillante envers elle-même. Elle est très ouverte à propos de ces expériences positives en thérapie, parce qu’elle sent que c’est aussi important que de s’occuper de sa santé physique. Elle affirme que ça lui permet d’être à son meilleur et d’être plus présente pour sa famille, ses amis et ses collègues. Elle espère pouvoir contribuer à déstigmatiser ce genre de soins de santé et les rendre plus accessibles aux autres, y compris dans son rôle de pair aidante.

Bethany favorise aussi le temps de prendre l’air en famille, que ce soit à pied, en randonnée ou en vélo, ou en ski de fond l’hiver. Elle croit que les activités à l’extérieur ont quelque chose de revigorant, quelle que soit la température. Elle pratique aussi le yoga depuis plusieurs années et considère que c’est un excellent soutien pour la santé mentale.

Bethany est passionnée par son travail de championne de la santé mentale dans son rôle au sein de l’équipe de soutien par les pairs, et elle espère que le travail de l’équipe donnera lieu à la création d’une salle de mieux-être pour les employés, et à un milieu de travail accueillant pour tous.

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Dennette Harrison
Officière du transport, Alberta Sheriffs, Edmonton, Alberta

Dennette Harrison révolutionne le soutien en santé mentale de la division des shérifs de l’Alberta en faisant la promotion d’un modèle de soutien par les pairs fondé sur des données probantes, ancré dans les meilleures pratiques.

« La meilleure stratégie que nous avons est de s’assurer que nos pairs sont vus, entendus et compris par leurs pairs respectifs. Bien que nous occupions des fonctions variées, nous avons beaucoup de points en commun. On s’attend à ce qu’on réponde à un appel en se lançant vers l’inconnu et qu’on aborde chaque jour notre travail avec un certain niveau de jugement et de prudence, ainsi que dynamisme et bravoure, que plusieurs n’auront jamais l’occasion de vivre. »

La recherche basée sur le modèle que Dennette a instauré est conçu afin de favoriser l’engagement en soutien par les pairs des membres du personnel de première ligne, et de les encourager à demander de l’aide au besoin. En favorisant les relations, le modèle permet d’inspirer confiance, de réduire la stigmatisation, et d’encourager les discussions proactives en santé mentale. Elle espère que cette approche fondée sur des données probantes contribuera à améliorer le bien-être et la satisfaction au travail.

Dennette a aussi instauré des ateliers éducatifs sur la santé mentale, collaboré avec des experts, et priorisé d’autres méthodes fondées sur de la recherche.

« Pour que les gens continuent de travailler dans des milieux potentiellement volatiles à toute heure, nous devons nous assurer de prendre soin non seulement de leur santé physique, mais également de leur santé mentale. »

Afin d’être certaine de pouvoir défendre ses collègues, Dennette s’assure aussi de prendre soin de sa propre santé mentale.

« Lorsque je réalise que je dois me concentrer sur ma vie personnelle et mon bien-être, ce qui me déconcentrerait et nuirait à ma sécurité et à la qualité de mon travail, je n’ai aucune honte à prendre le temps dont j’ai besoin. Je travaille fort dans ma carrière à être la meilleure officière possible, et la meilleure façon de le faire est de toujours penser au numéro un : moi. »

Au cours des quatre derniers mois, Dennette a recruté plus de 20 policiers pour un programme de soutien par les pairs pour Alberta Sheriffs. Ces personnes se sont engagées à respecter les meilleures pratiques et le modèle établi de soutien par les pairs, tout en surmontant des barrières et des obstacles importants en cours de route. Elle affirme qu’une des réalisations dont elle est la plus fière est d’avoir développé des ressources dont profitent tous ses collègues.

« Je peux affirmer en toute certitude que j’ai apporté les ressources les plus précieuses à mes pairs qui auront des retombées et bénéficieront non seulement à nos membres, mais aussi à leurs familles, leurs conjoints, leurs conjointes, leurs enfants ainsi qu’au grand public. »

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Emily Mabon
Conseillère principale en matière de programmes, ministère du Solliciteur général

La carrière d’Emily a porté entièrement sur le développement et l’identification de soutiens en santé mentale pour les personnes dont le cheminement au sein du système correctionnel s’achève. Agente de libération conditionnelle de longue date, Emily a passé 13 ans à créer et à mettre en œuvre des plans approfondis afin d’aider les personnes à réussir leur retour dans la communauté. À ce titre, Emily a travaillé avec des personnes qui vivaient un spectre complet de problèmes de santé mentale, certains atteints de troubles concomitants.

« Les ressources en santé mentale sont encore principalement accessibles aux personnes en position privilégiées. La stigmatisation, les coûts, les listes d’attente, le temps et l’inaccessibilité géographique contribuent tous à rendre difficile pour les personnes de trouver le temps dont elles ont besoin pour retrouver leur stabilité mentale. »

Emily est fière du travail qu’elle a pu accomplir auprès des clients en période de probation.

« C’est une population vulnérable, mal desservie et mal comprise. J’ai réellement créé un espace pour eux où ils ne se sentaient pas jugés, où ils se sentaient reconnus et compris. L’aspect le plus gratifiant de mon travail a été de pouvoir bâtir des relations avec mes clients, malgré le fait que je représentais le système judiciaire qui n’avait pas été un endroit sécuritaire pour eux, et de les voir s’engager et faire des changements dans leurs vies. ».

Emily a agi comme navigatrices du système, aidant ses clients à accéder à des soins appropriés et en temps opportun. En même temps, elle a cultivé des relations avec des professionnels de la santé mentale afin d’augmenter la possibilité que ses clients contribuent à leurs communistes et à leurs familles ; cependant elle indique que le travail que les agents de libération conditionnelle entreprennent pour aider les personnes qui font face à des problèmes de santé mentale peut avoir un impact sur leur propre santé mentale.

« Ceux et celles qui œuvrent au sein d’organismes de la santé publique vivent chaque jour des traumatismes continus, vicariants, ou directs sous différentes formes. Nous soutenons les personnes qui font face à des circonstances traumatisantes chroniques. Constamment évoluer dans un tel environnement a des conséquences désastreuses sur notre santé mentale et notre bien-être, et a un impact sur notre façon de voir le monde et d’interagir avec nos familles et nos amis. »

Pour y remédier, elle a passé du temps à soutenir ses collègues à l’aide d’activités comme des présentations sur la santé mentale. Elle participe aussi régulièrement à des occasions de formation axée sur la santé mentale, y compris la thérapie cognitive comportementale (TCC) et d’autres offertes par l’intermédiaire du Centre de toxicomanie et de santé mentale. Emily cherche délibérément des initiatives et des occasions, à l’intérieur ou à l’extérieur de son organisation. Elle est également ouverte concernant ses propres problèmes de santé mentale, afin de permettre aux personnes avec qui elle interagit de mettre un visage sur les conceptions qu’ils ont à propos de la santé mentale.

« La santé mentale et la dépendance ne font pas de distinction. Les personnes vivent leur santé mentale de la même façon que leur santé physique. Je veux que les gens sachent que gérer sa santé mentale commence dès la naissance, et fait partie de votre vie pour toujours. »

Elle dit que tout le monde réagit différemment aux soutiens de santé mentale, mais qu’elle a découvert que l’empathie sans jugement, la compréhension, ainsi que des attentes et des limites claires ont été utiles dans de nombreux milieux de travail.

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Ross MacIntosh
Chef régional en Soutien par les pairs, ministère du Solliciteur général

Membre fondateur il y a 28 ans de l’équipe du programme de Gestion à la suite d’un incident critique (GSIC) au Service correctionnel de la province de l’Ontario, Ross est passionné d’aider à soutenir la santé mentale de ses pairs.

« En commençant comme agent correctionnel, j’ai été exposé et impliqué dans certaines situations difficiles. J’ai très vite appris que si je voulais avoir une longue carrière comme premier intervenant, je devais prendre soin de moi. Je pense qu’il est primordial pour tous ceux et celles qui travaillent comme premiers intervenants de se concentrer à gérer leurs facteurs de stress. Cela vous aide à prendre soin de vous-mêmes, mais aussi à soutenir les autres et à faire preuve de leadership en étant vulnérable et prêt à en parler. »

Ross a fait partie intégrante du programme GSIC au ministère du Solliciteur général comme cochef de la région de l’Est. Il a contribué à former de nouveaux pairs à devenir des soutiens et des ressources solides en santé mentale. Il a également siégé à un comité consultatif qui a travaillé à l’élaboration du programme de soutien par les pairs, y apportant ses idées, ses expériences, et ses connaissances.

« Les études ont démontré que les gens qui travaillent dans votre milieu sont votre meilleure ressource, et peuvent parler de l’expérience de vivre un traumatisme : à quoi cela ressemble, ce qu’on ressent et ce qu’on sent. Je considère le mieux-être comme étant holistique, donc ce doit être quelque chose que vous adoptez vous-même. Vous devez toutefois être conscient de ce que votre organisation peut faire pour vous soutenir, et quels sont les soutiens qui existent à l’extérieur. »

En 2022, Ross, avec neuf autres personnes, a été engagé pour devenir chef régional du nouveau programme de soutien par les pairs des corrections, qui en fin de compte a remplacé la GSIC. Afin d’aider à faire de ce projet un programme de soutien par les pairs complet, il a choisi de ne pas prendre sa retraite.

« Nous avons tendu la main à des gens impliqués directement dans des événements traumatisants, mais ils peuvent aussi nous joindre indépendamment de leur gestionnaire, un nouveau volet très important que nous avons ajouté. Nous avons un numéro 1-888, et nous sommes sur les réseaux sociaux. Afin de pouvoir rejoindre tout le monde, il faut apprendre à évoluer avec son temps, à évoluer avec les différents moyens de communication. »

Ross a trouvé que les soutiens en santé mentale, et le nouveau programme de soutien par les pairs étaient essentiels pour ses collègues aux prises avec des problèmes de santé mentale, mais que le plus important pour les membres du PSP qui ont des difficultés, c’est d’en parler.

« Vous pouvez trouver Ted Talks, vous pouvez trouver des soutiens en ligne. Honnêtement, peu m’importe à qui vous parlez pourvu que vous parliez à quelqu’un, parce que je sais personnellement que c’est le gain le plus important selon moi. »

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Michelle McKeaveney
Agente correctionnelle et cofondatrice de la retraite River Valley Resilience Retreat

Michelle est pionnière en soutien par les pairs/fondatrice/animatrice/conférencière et directrice. Elle a été travailleuse sociale et agente correctionnelle au Women’s Correctional Center depuis qu’elle a reçu son diplôme de baccalauréat en 1993. Elle a également œuvré comme thérapeute en santé mentale/conseillère ainsi qu’animatrice de programmes au sein de plusieurs communautés autochtones au cours de plus des 25 dernières années.

 

Michelle est l’épouse d’un vétéran qui a aussi été agent correctionnel fédéral pendant plus de 25 ans, et aujourd’hui retraité. Elle est survivante (championne) d’une BSO, fondatrice d’un groupe de pairs/directrice de Soutien par les pairs pour le PSP depuis 2016. Elle est la mère de 3 enfants adultes et de son très cher chien de service, Scooter.

Après avoir obtenu son diplôme en travail social en 1993, l’époux de Michelle a participé à une mission de paix, en Croatie. C’est à ce moment-là que Michelle dit avoir découvert le manque de ressources en Saskatchewan pour soutenir les familles des soldats. Pour combler cette lacune, elle a créé un groupe informel de soutien par les pairs pour les familles à Prince Albert, qui a permis aux familles de se soutenir les unes les autres, et d’avoir du soutien pendant que leurs proches étaient dans une zone de guerre.

On raconte que la façon directe de s’exprimer, son honnêteté et sa sincérité, combinées à son approche de motivation très énergétique vous laissent avec l’impression de pouvoir y arriver, et vous donnent les outils nécessaires pour « laisser tomber et vivre libre », en vous rappelant que la vie ne s’arrête pas à cause de barrières ou d’obstacles. » Son identité et sa carrière qu’elle a aimées en corrections ont été brusquement interrompues par un diagnostic de Trouble de stress post-traumatique (TSPT/BSO).

Ce qui s’est aggravé avec un diagnostic de la maladie de Graves ainsi qu’une maladie de la thyroïde nécessitant de nombreuses chirurgies à la Clinique Mayo.

Selon elle, « Il est impératif et préventif de discuter de santé mentale et de mieux-être mental dans tous les aspects des organisations en sécurité publique. Réduire la stigmatisation et remonter le moral se produisent lorsqu’une agence peut normaliser l’importance de la résilience avant qu’un traumatisme ne survienne. »

En 2019, Michelle a cofondé River Resilience Valley Retreat. L’endroit de retraite est ouvert toute l’année, et situé dans un lieu sécuritaire, isolé et serein pour le personnel de la sécurité publique, des Forces armées canadiennes, les vétérans, et leurs familles. Il permet à ceux et celles qui en ont besoin de récupérer, de se reposer, de relaxer, de se rétablir et d’acquérir les compétences en résilience nécessaires afin de reprendre sa vie en main.

Elle ajoute : « Après avoir reçu mon propre diagnostic de BSO au cours de ma carrière en corrections, j’ai réalisé qu’il n’y avait aucune ressource nous permettant, nous les membres du PSP, de guérir. J’ai décidé de créer des ressources pour nous guérir et vivre la croissance post-traumatique, et c’est ainsi que je suis devenue cofondatrice de River Valley Resilience Retreat. »

Michelle a obtenu sa certification de Premiers soins en santé mentale pour la collectivité des vétérans et continue de défendre et d’encourager tous les employeurs/organisations/communauté à sensibiliser au mieux-être de la santé mentale et aux avantages du soutien par les pairs.

Elle a offert des retraites pour le mieux-être mental, et assisté à des conférences, des activités, et des rencontres afin de sensibiliser à la santé mentale, à la croissance post-traumatique et au TSPT. On lui demande régulièrement de parler de la stigmatisation liée à la santé mentale et du TSPT, à certaines réunions ou à des événements spéciaux.

« J’évalue le milieu du PSP que j’aide, et j’adopte une approche pertinente et à laquelle il peut s’identifier. Des pairs qui discutent avec des pairs réduit la stigmatisation dès le départ. Je partage constamment à propos de ma BSO, ma résilience et la croissance post-traumatique.

Tous les héros ont leurs difficultés au cours de leurs carriers, mais cela ne signifie pas qu’ils doivent mettre fin à leur carrière. La plupart des gens craignent d’abord le processus. J’essaie de les réconforter, les soutenir, et laisser la personne « prendre le volant » de sa propre destinée.

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Marian Morgan
Gestionnaire de programme aux Services paramédicaux de la région de York

Marian Morgan contribue de manière significative à renforcer la santé mentale au sein de son organisation.   Dans ses fonctions, Marian supervise des initiatives clés visant à encourager la santé psychologique, la sécurité et la résilience chez les paramédics

Responsable d’une équipe de soutien par les pairs de plus de 60 membres, Marian s’assure qu’ils sont préparés par une formation professionnelle adaptée, des examens cliniques de routine, et des ressources pour soutenir leurs pairs. Les nouveaux membres ont accès à un programme officiel de formation, et du mentorat de pair-à-pair ; ceci fournit aux nouveaux membres une fondation solide sur les principes du soutien par les pairs, et leur donne la confiance nécessaire alors qu’ils assument ce rôle. Marian a lancé un programme de retour au travail axé sur les employés et intégré, offrant aux paramédics du soutien personnalisé, y compris des possibilités de modifier et d’adapter le travail, du soutien par les membres en réinsertion, et du soutien clinique individuel.

Le dévouement de Marian à éduquer et à sensibiliser est reflété dans ces initiatives. Elle donne aux membres de l’équipe de soutien par les pairs l’occasion de devenir instructeurs pour des démarches comme la méditation au travail, FATIS, et le programme En route vers la préparation mentale, permettant d’éduquer de nombreux collègues. En collaboration avec Wounded Warriors, Marian a lancé une formation sur la Blessure de stress opérationnel pour les étudiants, les recrues, et les paramédics de première ligne, ainsi que la formation Diffusion pour les membres pairs aidants. De plus, afin de s’assurer que tous les dirigeants aient les compétences nécessaires pour soutenir leurs employés, elle a soutenu la mise en œuvre d’une formation en leadership tenant compte de traumatismes durant la pandémie, et d’un Certificat en santé mentale pour les dirigeants à l’Université Queen’s.

Afin d’avancer davantage les projets en santé mentale, Marian a incorporé la norme de la CSA aux pratiques sur la santé psychologique et la sécurité en milieu de travail. Pour atteindre ce but, elle lance continuellement de nombreux projets au cours de l’année, notamment le développement d’un programme de thérapie canine, des activités mensuelles pour la santé en milieu de travail, des campagnes pour lutter contre la stigmatisation et favoriser la création d’un espace sécuritaire où les membres peuvent partager leur parcours personnel en santé mentale, leurs problèmes et leur rétablissement. Ces initiatives améliorent la santé mentale et le bien-être des membres des Services paramédicaux de la région de York.

Le dévouement de Marian à promouvoir la sensibilisation et l’éducation concernant la santé mentale aux Services paramédicaux de la région de York est louable. Son leadership et son dévouement contribuent de manière significative à promouvoir un milieu de travail favorable et résilient.

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Vince Pashko
Coordonnateur des Services de santé mentale, Services d’incendie de la Ville de St. Albert

Vince apporte deux décennies d’expérience comme paramédic et pompier, menant à sa nomination, en mai 2023, au nouveau poste à durée déterminée de coordonnateur des Services de santé mentale et de mieux-être. Le rôle, créé conjointement par le chef des Services d’incendie de la ville de St. Albert, les Ressources humaines, et le dirigeant syndical, met en évidence l’engagement de l’organisation à prioriser la santé et le bien-être de ses membres.

« Dans une organisation engagée à faire une priorité du bien-être de ses membres, nous nous efforçons d’offrir des programmes adaptés qui répondent aux besoins particuliers de chaque personne. Bien que le travail soit difficile, en gérant les circonstances que nous pouvons contrôler autant que celles hors de notre contrôle, notre engagement à offrir des ressources et des programmes efficaces demeure inébranlable. »

En 2022, Vince a assumé le rôle de chef d’équipe, contribuant au développement d’un programme de réinsertion en soutien aux membres qui retournent au travail après la réadaptation. Cet effort collaboratif, qui comporte du soutien au sein de toute l’organisation de St. Albert, est un bon exemple de la force des partenariats entre autres, avec les Services de police d’Edmonton, les Services d’incendie et de sauvetage d’Edmonton, et les Services de santé de l’Alberta, à aborder ces besoins cruciaux.

« Travailler aux côtés de partenaires qui sont devenus des alliés de confiance a joué un rôle déterminant à la mise en œuvre de ce programme essentiel. »

Dissiper les idées préconçues concernant la santé mentale dans le secteur de la sécurité est au cœur des fonctions de Vince.

« J’ai fait face à l’idée préconçue que d’admettre avoir des difficultés est un signe de faiblesse dans un domaine qui demande de la force. Cependant, reconnaître nos difficultés témoigne de notre conscience de soi et de notre volonté de demander du soutien. Tout comme on n’ignorerait pas une blessure physique, la santé mentale mérite la même attention. Avec le temps, avoir de vraies conversations en milieu de travail contribue à réduire la stigmatisation. »

Vince insiste sur l’importance de déployer des efforts collectifs à promouvoir la santé et le bien-être.

« J’ai la chance de faire partie d’une équipe de champions qui considère que la santé et le bien-être sont une responsabilité collective. On ne doit pas faire face aux défis seul, et la collaboration avec des partenaires internes et externes qui possèdent une expertise ou qui ont relevé des défis semblables est inestimable. Les problèmes de santé mentale ne connaissent pas de frontières, et au sein du secteur de la sécurité publique, les défis sont les mêmes dans de nombreux services. Afin d’aborder collectivement ces problèmes et de trouver des solutions, il est impératif de collaborer avec la collectivité de la sécurité publique en général ainsi qu’avec les spécialistes de la santé mentale. »

Engagé à suivre les meilleures pratiques, Vince consulte régulièrement des spécialistes de la santé mentale. Récemment il donne son appui au programme, Avant la blessure de stress opérationnel, et prend la défense de la croissance et de l’expansion des programmes de soutien existants, comme la réinsertion, le soutien par les pairs, le conditionnement physique des pairs, et d’autres initiatives en maintien d’un bon état de mieux-être. Ceci souligne son dévouement à l’amélioration des soutiens en santé mentale offerts aux membres des Services d’incendie de la Ville de St. Albert.

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Nicole Roberts
Agente correctionnelle, ministère du Solliciteur général

« Avant d’obtenir de l’aide en santé mentale pour des symptômes de TSPT, j’étais la personne qui fonçait malgré les symptômes et les sentiments associés aux problèmes de santé mentale au travail. Ce faisant, les symptômes ont augmenté considérablement. Jusqu’à ce que je reçoive finalement de l’aide de mes pairs et aussi de professionnels, je n’ai jamais personnellement réalisé l’impact non seulement sur ma performance au travail, mais sur ma vie personnelle. »

En travaillant aux services correctionnels au Centre de détention de Toronto Sud, Nicole mentionne que plusieurs employés refusent de parler avec quelqu’un qu’ils ne connaissent peut-être pas dans le domaine, n’ayant pas confiance en cette personne.

« J’ai tenté d’y remédier en comprenant d’abord qui était la personne et de quoi elle aimerait surtout parler. Cela tend à bâtir lentement la confiance et peut donner l’occasion de comprendre la principale cause de son stress. »

Elle affirme que la stigmatisation liée à demander de l’aide en santé mentale est énorme parmi les agents correctionnels.

« Elle est considérablement élevée dans mon domaine et elle représente un obstacle important, particulièrement chez les employés avec plus d’ancienneté. “¨Ça va bien” est une expression que j’entends le plus souvent en menant une activation lorsque je discute avec une personne pour la première fois. Ayant moi-même géré des problèmes de santé mentale entraînés par des incidents au travail, je sais personnellement que le “pansement” que la plupart des gens des forces de l’ordre mettent sur leurs problèmes de santé mentale est un gros problème. »

En tant que pair aidante, Nicole mentionne qu’elle utilise une technique qui incite les agents à se défouler, leur permettant de parler du problème sans réaliser, qu’en le faisant, il demande de l’aide.

« Je trouve bénéfique le fait de les laisser parler de leurs émotions et de les rassurer, en leur expliquant que même si personne d’autre n’a parlé de ses émotions durant l’incident, ils ont très certainement eu une réaction émotionnelle similaire. Une fois qu’ils se sentent moins seuls à éprouver ces émotions, ils ont tendance à être plus ouverts pour discuter des moyens dont ils gèrent leur stress, et d’autres options plus efficaces qui pourraient être accessibles. »

Les collègues de Nicole affirment que comme agente pair aidante, elle est toujours prête à recevoir les personnes pour leur parler des facteurs de stress au travail ou dans leur vie privée. On la considère aussi comme étant un modèle positif pour ses pairs, qui est profondément concerné par leur santé mentale.

Une des choses qui la rend très fière, c’est d’apprendre qu’une personne lui a été recommandée par des collègues à cause de l’impact qu’elle a eu sur eux.

« Je suis honorée de le faire pour les autres, surtout parce que mes propres collègues m’ont sauvé en étant là lorsque j’en avais le plus besoin. Il n’y a pas de meilleure sensation que de savoir que d’une certaine façon, j’ai réussi à aider quelqu’un d’autre. »

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Craig Smith
Lieutenant de pompiers, Association des pompiers de St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador

Craig a consacré 26 ans à servir comme lieutenant de pompiers et professionnel de sauvetage, défendant parallèlement la santé mentale, tout au long de sa carrière.

Il insiste sur l’importance capitale de protéger la vie et le bien-être des membres du personnel de lutte contre les incendies, et leurs familles.

En 2017, Craig a assumé le rôle de représentant des pompiers de l’est de l’Ontario en siégeant au comité sur les troubles de comportements en santé pour l’Association internationale des pompiers (AIP). Il a joué un rôle central en créant le comité sur les troubles de comportements en santé pour l’Association de pompiers de St. John’s, et en animant les programmes de formation de soutien par les pairs et de Gestion à la suite d’incident critique (GSIC) de l’AIP, pour 28 membres. Craig souligne l’importance d’éduquer les pompiers et pompières concernant la santé mentale afin de les outiller avec les mécanismes d’adaptation essentiels.

Pendant qu’il participe activement à des balados, des webinaires, des symposiums, et des conventions sur la santé mentale, Craig fait ressortir le besoin d’élargir l’éducation à ceux et celles qui en ont le plus besoin au sein des organisations de sapeurs-pompiers.

Afin d’identifier les exigences pertinentes en éducation et d’élaborer des programmes de soutien efficaces, Craig met l’accent sur l’importance de la prise de conscience organisationnelle concernant les enjeux en santé mentale des membres.

Il plaide pour dissiper les idées préconçues à propos du besoin d’initiatives en santé mentale pour le personnel de la sécurité publique. Craig insiste sur le fait que les expositions particulières et fréquentes à des événements traumatisants chez les premiers intervenants nécessitent des ressources et des traitements adaptés.

Reconnaissant le caractère distinct des expériences que vivent les premiers intervenants, Craig vise à souligner le rôle essentiel des outils, des ressources, de l’éducation et des soutiens adéquats, pour leur permettre de maintenir leur capacité à exercer efficacement leurs fonctions.

Selon Craig, le succès d’un programme de santé mentale repose sur le fait que les membres cherchent activement des informations et des ressources supplémentaires.

Ses collègues félicitent Craig de sa passion et attribuent les grands succès au sein de leur organisation à ses efforts inlassables, affirmant que les membres ont bénéficié de son dévouement.

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Marsha Snyder
Directrice régionale, Programme d’aide aux employés (PAE) et Gestion du stress à la suite d’un incident critique (GSIC), Service correctionnel Canada

Marsha a travaillé pendant plus de 10 ans au Service correctionnel Canada, débutant comme technicienne en sciences du comportement, pour ensuite occuper le poste d’agente de programmes correctionnels. Dans ses fonctions, elle a contribué à aborder la santé mentale et les facteurs de risque parmi les populations vulnérables, défavorisées, et difficiles.

Alors qu’elle travaillait au sein de l’institution, elle était membre active et chef des équipes de PAE et de GSIC à l’Établissement Millhaven. Marsha est aujourd’hui Directrice régionale des PAE-GSIC en Ontario, où elle dirige environ 170 pairs bénévoles qui offrent aux employés de première ligne du soutien, des conseils et des ressources.

« En travaillant dans un milieu présentant un risque élevé de traumatismes, les employés sont exposés à des incidents qui ne sont pas toujours normaux. Ils voient, entendent et lisent des choses qui ont un impact, qui changera leur façon de voir le monde et d’y vivre. Dans ce type de travail, nous devons préparer le personnel, mais surtout les aider en renforçant leur capacité de gérer certaines des expériences comme premiers intervenants et membres du personnel de la sécurité publique. »

Outre les interventions thérapeutiques traditionnelles, Marsha croit que nous devons être créatifs en aidant les personnes à explorer des stratégies d’adaptation. Il est important d’éduquer et de présenter des stratégies que les gens ignorent qu’elles peuvent les aider à gérer leur santé mentale. Marsha les a initiés à l’éducation entourant la musique et l’écriture de chansons pour le mieux-être, la thérapie canine pour le personnel des établissements, les pratiques de pleine conscience comme le qi gong, les bols chantants, et la méditation. Gérer sa santé mentale et son bien-être est très personnel et elle souhaite que les gens puissent apprendre et explorer, puisqu’il existe une foule d’options.

Marsha a été très impliquée dans les efforts en soutien préventif et travaille à réduire la stigmatisation liée à la santé mentale en milieu de travail. Ceci signifie parler de santé mentale, partager ses expériences, inviter des conférenciers pour partager leurs expériences et parler de la croissance post-traumatique, etc. Elle le fait avec l’intention de normaliser la santé mentale, de normaliser les réactions aux incidents critiques, et d’apporter un sentiment de connexion ; de savoir que vous n’êtes pas seul à vivre ces expériences, en espérant que cela augmentera la capacité de la personne à demander de l’aide.

À la suite de la levée des restrictions liées à la COVID-19, et afin de rétablir une expérience d’équipe dévouée, elle a organisé une conférence en perfectionnement professionnel de deux jours pour ceux et celles impliqués en soutien par les pairs. Plus de 80 personnes ont assisté à la conférence, qui présentaient des ateliers axés sur l’usure de compassion, la biologie du stress, l’adaptation, des stratégies de résilience, la thérapie canine, des exercices pratiques de pleine conscience, et plus encore.

« Ces deux jours ont permis à notre équipe de renouer leurs relations, continuer à développer leurs compétences, non seulement afin de soutenir le mieux-être de leurs pairs, mais aussi le leur. Cela a été une façon de reconnaître et de sensibiliser au travail important qu’ils font sur la première ligne. Je savais que la conférence avait eu un impact lorsqu’à la fin des deux jours, plusieurs pairs m’ont approché pour me donner des commentaires positifs. J’étais très heureuse d’avoir réussi à organiser quelque chose de significatif pour les pairs aidants exceptionnels des programmes PAE-GSIC. »

Selon Marsha, être championne de la santé mentale a aussi présenté certains défis, mais elle croit que maintenir les liens avec ses collègues est essentiel pour créer une culture qui soutient le mieux-être mental.

« Je pense que le plus important c’est d’entretenir des relations solides avec mes collègues. C’est grâce à ces relations que commence la vraie capacité d’aider et de soutenir les autres. »

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Sheridan Taylor
Instructeur/formateur, Alberta Sheriffs

Sheridan Taylor est résilient, empathique et dévoué à la défense de la santé mentale au sein de secteur du PSP. Son parcours de vétéran métis de l’Armée canadienne à agent correctionnel, survivant de suicide, défenseur de la santé mentale et auteur à succès de Not Okay? Okay: A Road Map Back from the Brink met en évidence son intérêt et son dévouement à améliorer le bien-être mental de ses pairs et de ses collègues.

« Les outils les plus utiles que j’ai trouvés sont l’empathie et la vulnérabilité. Une fois que j’ai montré vouloir comprendre et partager leur douleur, et que j’ai raconté au moins une partie de mon histoire, nous établissons une confiance qui crée un lien. Le lien apporte une validation émotionnelle. C’est la rétroaction sociale positive qui répare alors le traumatisme causé par la rétroaction sociale négative initiale qui a entraîné le traumatisme. »

Sheridan a été très impliqué au développement et à la mise en œuvre de programmes de santé mentale au sein du secteur de la sécurité publique. Au cours de l’année dernière, il a instauré un programme de soutien par les pairs novateur, mené par les pairs, axé sur les pairs, pour Alberta Sheriffs.

« Les programmes de soutien par les pairs en santé mentale animés par du personnel formé réduisent de manière significative les coûts des services de santé, améliorent l’engagement avec ces services, et enrichissent la qualité de vie. Ces programmes sont essentiels à la prévention et au rétablissement des maladies causées par les traumatismes et les blessures de stress opérationnel, en apportant du soutien social à ceux et celles qui partagent une expérience commune. Ils fonctionnent en donnant le courage, la faculté d’agir, l’autonomie, et l’espoir de croire que le rétablissement est possible. »

Il affirme que ces programmes sont importants du point de vue historique. Il fait remarquer que c’est important pour les membres du PSP de constater que les organisations de la sécurité publique reconnaissent leurs besoins en santé mentale.

« Pendant des décennies, les agences ont négligé les dommages que notre carrière entraîne sur nos familles, et la descente en flèche vers le chaos que nos policiers éprouvent à cause du mal qu’ils apportent à la maison, nuisant à leurs familles, se privant eux-mêmes de soutien et empirant la situation. Nous avons cette idée ridicule qu’en enlevant notre uniforme, on enlève le stress et les traumatismes. Ça ne fonctionne pas comme ça. »

Il plaide pour le développement de soutien pour les familles, pour l’amélioration du soutien pour les policiers.

« En rendant les familles plus fortes, nous rendons les policiers plus forts, et renforcer la résilience des familles, rend les agences résilientes. Les programmes de santé mentale contiennent des informations et des apprentissages sur et pour les familles des membres d’organisations en sécurité publique. »

Sheridan a collaboré avec des spécialistes en santé mentale à promouvoir les meilleures pratiques et l’utilisation d’un modèle établi de soutien par les pairs fondé sur des données probantes. Il mentionne qu’il ne laisse pas la stigmatisation liée à la santé mentale l’empêcher de tendre la main à quelqu’un qui a besoin d’aide.

« Dans l’infanterie on disait souvent : “en dessous, par-dessus, autour ou à travers”. Je m’en tiens à ce proverbe. Il y a toujours une façon de faire passer le message. Il y a toujours une façon de tendre la main à une personne qui souffre et qui a besoin d’aide. Il y a toujours moyen : en dessous, par-dessus autour ou à travers. »

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Andriy Tyshkevych
Agent de formation des employés du Service correctionnel, Service correctionnel Canada

Comme agent fermement résolu à remédier à la crise de santé mentale actuelle avec compassion et sensibilité, Andriy Tyshkevych incarne le dévouement et le leadership. Actuellement à la tête du projet LINKED, Andriy pilote les démarches visant à établir des liens et à fournir du soutien crucial en santé mentale, au sein de l’organisation.

En se concentrant fermement sur les pratiques fondées sur des données probantes, Andriy s’inspire de son expérience personnelle et collabore de près avec les spécialistes de santé mentale afin de façonner le projet LINKED. Servant comme programme complet, ce projet aborde les différentes facettes de la santé mentale, englobant le bien-être physique, spirituel et émotionnel, tout en offrant des ressources portant sur l’établissement d’objectifs, l’autoréflexion, la capacité d’adaptation, la nutrition, des habitudes de vie positives, et la réduction de la stigmatisation.

Tout au long de sa carrière, Andriy a reconnu l’importance capitale de prioriser la santé mentale au sein du secteur de la sécurité publique, particulièrement dans les milieux à niveau de stress élevé, comme les services correctionnels. En donnant l’exemple et en cultivant une culture de soutien par les pairs, Andriy encourage ses collègues à faire de leur bien-être mental une priorité.

Andriy a connu un succès remarquable dans son rôle, particulièrement en concevant et en intégrant le programme LINKED au Programme de formation correctionnelle. Cette initiative de 14 semaines se concentre sur la promotion du mieux-être personnel et des changements de mode de vie durables, en cultivant des habitudes positives et du soutien par les pairs. La persévérance indéfectible d’Andriy et son approche novatrice ont joué un rôle central au succès retentissant du programme.

Au-delà de ces efforts professionnels, Andriy demeure fermement engagé à dissiper les idées préconçues concernant la santé mentale et à défendre un bien-être holistique. Il souligne l’importance d’encourager un dialogue ouvert et de normaliser les discussions concernant la santé mentale, invitant les personnes à chercher proactivement du soutien et à prioriser de prendre soin de soi.

Dans sa vie personnelle, Andriy prend soin de son propre bien-être mental en faisant des activités de plein air, de l’exercice physique régulier, et en communiant avec la nature. Il croit fermement au potentiel transformateur des actions continues et progressives, afin d’améliorer la santé mentale et il défend les pratiques proactives en mieux-être.

En résumé, l’engagement inébranlable d’Andriy Tyshkevych à la défense de la santé mentale ainsi que ses contributions novatrices au projet LINKED le qualifie incontestablement comme lauréat méritant du prix Champions de la santé mentale.

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Teresa Ullyott
Recherche et sauvetage, Association de recherche et sauvetage de la région d’Edmonton

Depuis 2013, Teresa est une personne essentielle en gestion des urgences et les domaines connexes, comme Recherche et sauvetage. Ses collègues confirment que son leadership au sein de l’Association de recherche et sauvetage de la région d’Edmonton a profondément amélioré la santé mentale de l’équipe. Le dévouement de Teresa provient de sa préoccupation réelle pour le bien-être des personnes du secteur qui pourraient avoir des difficultés.

« Je crois que tout le monde mérite de réussir, d’être heureux, et de profiter de la vie. Lorsque des problèmes de santé mentale persistent et ont un impact négatif sur la vie d’une personne, c’est vraiment inquiétant. »

Teresa a été la force motrice derrière plusieurs initiatives efficaces. Elle a soutenu la formation en résilience par des spécialistes en santé mentale, et a mené la création de ressources en santé mentale complètes, y compris, des politiques, des protocoles, et des fiches informelles portant sur le stress, les mécanismes d’adaptation, et les sources de soutien. De plus, elle a joué un rôle central à la mise en œuvre d’un programme de soutien par les pairs solide ancré sur des pratiques fondées sur des données probantes.

« Des premiers intervenants et des membres du personnel de première ligne m’ont confié avoir des difficultés en santé mentale. Être témoin des résultats positifs que l’accès aux ressources procure augmente l’importance de prioriser la santé mentale dans ces professions. »

Les initiatives de Teresa ont cultivé une culture de force mentale et de camaraderie au sein de l’équipe de recherche et sauvetage, ainsi que dans la collectivité, assurant la résilience et la cohésion durant des missions exigeantes. Son approche priorise les pratiques fondées sur des données probantes afin d’assurer l’efficacité et la fiabilité de ces ressources.

« Pour soutenir les membres du personnel qui sont aux prises avec des difficultés de santé mentale ou en subissent les conséquences, l’écoute active est essentielle. Créer un endroit sécuritaire pour leur permettre de partager leurs histoires, et les écouter activement sans les juger favorisent la confiance et la compréhension. »

Teresa est proactive quand il s’agit de soutenir sa propre santé mentale.

« J’évalue régulièrement mon bien-être mental, et je prends les mesures nécessaires pour maintenir un état sain. Je le fais par des activités comme une promenade ou de l’exercice, parler avec quelqu’un, bien manger, et bien me reposer. »

Teresa reconnaît que le soutien qu’elle a reçu, particulièrement des membres clés du réseau Alberta Critical Incident Peer Network et de la direction de son équipe, a facilité son travail.

Le dévouement inlassable de Teresa à la défense de la santé mentale a eu un impact durable sur sa collectivité et sert d’inspiration pour ses collègues et ses pairs.

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Andrea Wichuk
Pompière, Services d’incendie du comté de Parkland, Wabanum, Edmonton

Andrea est passionnée de son travail au sein de l’équipe de soutien par les pairs des Services d’incendie du comté de Parkland, à cause de l’impact causé par l’exposition prolongée à des incidents qu’elle a constatés sur des membres extrêmement talentueux et forts du personnel de la sécurité publique (PSP).

« Des expositions non soutenues, continues et prolongées ont eu un impact sur plusieurs membres du personnel de la sécurité publique doués et forts, dont plusieurs d’entre eux auprès desquels nous n’aurons malheureusement plus l’honneur de servir. Le départ de nos collègues des services d’urgence a laissé un vide important de camaraderie, de connaissances et de mentorat, alors qu’ils ont choisi de gérer les circonstances de sorte que cela réduise, change ou élimine de façon dramatique leurs expositions à ces facteurs de stress. »

Vétérane détenant 22 ans d’expérience comme pompière de première ligne et cheffe de l’équipe de soutien par les pairs des Services d’incendie du comté de Parkland, Andrea est l’une des pairs les plus actives du réseau Alberta Critical Incident Peer Network (ACIPN). Elle se porte régulièrement bénévole pour répondre aux demandes en soutien par les pairs des pompiers partout en Alberta. Ses collègues affirment que l’approche fondée sur des données probantes qu’adopte Andrea, son leadership empathique, et son engagement à réduire la stigmatisation ont eu un impact durable et transformateur en soutien par les pairs pour les pompiers.

Elle mentionne, « Pendant trop longtemps, il y a eu des obstacles aux soins, perçus ou réels, qui ont empêché les personnes ayant besoin de soutien d’en demander. J’espère de tout cœur qu’on puisse normaliser, et rendre facilement accessibles des soins de qualité à tous les membres du PSP, non seulement au Canada, mais un jour, partout dans le monde. »

Andrea a mené la création de ressources de soutien fondées sur des données probantes, et elle collabore avec des professionnels de la santé mentale à élaborer du matériel de formation et des protocoles complets ancrés sur la plus récente recherche. Elle affirme que ses stratégies préférées pour soutenir le bien-être mental du personnel de la sécurité publique sont d’assurer que les membres du PSP comprennent qu’ils ne sont pas seuls à réagir de cette façon à un incident sérieux ou lorsque les facteurs de stress cumulatifs commencent à avoir un impact sur leur équilibre normal, en plus d’être entièrement présent pour le membre, en offrant un endroit sécuritaire et confortable sans les juger, durant les moments difficiles.

L’engagement d’Andrea aux pratiques fondées sur des données probantes s’étend au-delà de son organisation. Elle consulte et mentore activement les pompiers membres d’autres services d’incendie, partageant ses connaissances et son expérience de mise en œuvre et de maintien de programmes de soutien par les pairs fondés sur des données probantes. Elle insiste sur l’importance d’adapter ces programmes aux besoins particuliers de chaque service.

« Comprendre la culture, la dynamique et les expériences de l’ensemble d’une équipe donnée et de ses membres individuels aide à décider de l’approche nécessaire. »

Andrea félicite son organisation de lui donner la possibilité d’entreprendre le travail de pair aidante.

« Je profite d’un soutien incroyable de la part de mon organisation et de mes contacts partout dans la province. Je soupçonne qu’encore plusieurs personnes n’ont pas le même soutien, et je suis très reconnaissante de réaliser que mon équipe et moi l’avons. Travailler dans le domaine de la santé mentale est une passion pour moi dont je suis très fière, et me donne la détermination incontestable de poursuivre ce parcours. »

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Spencer Wold
Paramédic, Services de santé Medavie, Alberta

Spencer Wold, un paramédic détenant 13 ans d’expérience dant la profession, et Chef de l’équipe de soutien par les pairs des Services de santé Medavie en Alberta, a eu un impact important sur la santé mentale des paramédics de Medavie.

Engagé à favoriser une culture de mieux-être mental parmi ses collègues paramédics, Spencer croit qu’il est crucial pour le personnel de la sécurité publique de reconnaître l’importance de maintenir sa santé mentale, compte tenu de la nature particulière et souvent difficile de leur travail.

« Les expositions répétées à des événements traumatisants, des situations à niveau de stress très élevé, et devoir prendre constamment des décisions rapides peuvent entraîner des problèmes de santé mentale. Faire de sa santé mentale une priorité aide souvent à prévenir l’épuisement professionnel, permettant aux premiers intervenants d’exercer leurs fonctions de manière efficace et durable tout au long de leurs carrières. »

En tant que dirigeant de soutien par les pairs, Spencer a joué un rôle important à fournir un espace sécuritaire et empathique pour ses collègues ou ils peuvent discuter des enjeux auxquels ils font face dans leur profession à haut niveau de stress.  Spencer affirme que certaines des stratégies qu’il a trouvé les plus efficaces en soutien au mieux-être mental chez le PSP sont : les programmes de soutien par les pairs, la formation en santé mentale, l’accès à des thérapeutes, des examens de santé mentale réguliers, et la gestion d’un horaire flexible et de la charge de travail.

« Toutes stratégies peuvent contribuer à un milieu favorable, à favoriser la résilience et à diminuer l’impact des facteurs de stress professionnel chez le personnel de la sécurité publique. »

Il mentionne que la stigmatisation liée à la santé mentale continue d’exister dans plusieurs milieux de travail. Il se concentre sur remédier aux idées préconçues en partageant les problèmes de santé mentale et les expériences qu’il a vécu.

« Être ouvert à ces conversations peut humaniser l’enjeu et faire tomber les préjugés que nous avons tous ressentis comme premiers intervenants. Je m’efforce de promouvoir l’éducation et la sensibilisation sur la prévalence des enjeux de santé mentale, ainsi que l’impact des traumatismes, en insistant sur le fait que demander de l’aide et prioriser sa santé mentale ne diminue en rien le personnalisme d’une personne, mais renforce la résilience et la capacité de répondre aux exigences du travail. »

Il dit prendre la défense des services de santé mentale facilement accessibles parce que cela augmente l’importance de soins de santé mentale proactifs, et par conséquent, encourage une culture qui estime l’empathie et la compassion ou les personnes sont à l’aise de demander du soutien sans être jugées par leur pairs.

En 2021 Spencer, avec le soutien de son employeur, a été impliqué dans la création et l’organisation d’une équipe de soutien par les pairs pour les paramédics, et il en est très fier.

« L’impact a été tellement positif pour promouvoir l’éducation avant les incidents, et pour établir l’importance d’être proactive en matière de santé mentale au sein de la communauté des SMU, particulièrement pour la nouvelle génération de paramédics qui arrivent dans le domaine. È la suite de cette initiative, j’ai pu partager mes idées, mes expériences, et plaider davantage pour un changement positif au sein de notre organisation, et contribuer à une approche plus saine et bienveillante envers l’éducation en santé mentale dans notre profession. »

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