Parler de la COVID-19 : Conseils pour une conversation constructive

Parler de la COVID-19 : Conseils pour une conversation constructive

Chacun réagit différemment aux situations stressantes comme la pandémie de la COVID-19. Certaines personnes veulent en parler tout le temps. D’autres préfèrent plutôt penser à n’importe quoi d’autre. Ce qui peut compliquer le fait de savoir quoi dire, ou faire afin de soutenir ceux qui peuvent avoir des difficultés. Voici quelques conseils sur la façon de tenir ces conversations difficiles avec les enfants et les ados et avec les collègues et les êtres chers adultes.

Parler aux enfants et aux adolescents

Plusieurs enfants et adolescents ont des difficultés durant la pandémie de la COVID-19. Ils ne peuvent plus aller à l’école, passer du temps avec leurs amis, ou participer à leurs activités habituelles. Ils peuvent même se sentir effrayés ou dépassés en parlant à leurs amis sur les réseaux sociaux : et durant une crise sanitaire comme celle-ci, une couverture médiatique trop grande, quelle qu’elle soit, peut augmenter leur détresse.

Les enfants et les adolescents sont très sensibles aux changements d’humeur des membres de leur entourage. Ils détectent souvent le stress de leurs parents ou de leurs frères et sœurs, même s’ils n’en parlent pas, en remarquant des indices de changements de comportements subtils que vous ne réalisez probablement pas. Ils peuvent s’inquiéter au sujet de leurs proches, toutefois, ils sont généralement moins capables que les adultes de gérer des niveaux de stress et de frustration élevés.

Comme les adultes, les enfants ne répondent pas tous au stress de la même manière. Certains sont plus dépendants et ont besoin de plus d’attention et recherchent la sécurité de leur entourage. D’autres sont distants, insoumis, ou cherchent la chicane. Ils peuvent insister pour faire les choses à leur manière afin de retrouver un sentiment de contrôle. Parfois, ces comportements peuvent entraîner des conflits familiaux.

Que pouvez-vous faire?

Le plus important, c’est d’être honnête. Ne minimisez pas le sérieux de la situation, mais restez calme et optimiste lorsque vous en parlez. Ne forcez pas les enfants qui ne veulent pas parler de la pandémie : donnez-leur régulièrement des nouvelles et faites-leur savoir que vous êtes prêt à les écouter quand ils voudront en parler.

Quand vous parlez de la COVID-19, posez des questions ouvertes comme celles-ci :

  • « Qu’aimerais-tu savoir? »
  • « Comment te sens-tu par rapport à cela? »
  • « Quand tu te sens X, qu’est-ce que cela te donne envie de faire? »
  • « De quoi as-tu besoin en ce moment? »
  • « Quand tu fais X, comment te sens-tu? »

Assurez-vous que les discussions laissent la place aux question des enfants et des adolescents. Essayez de ne pas les submerger par l’information : commencez par de petites quantités d’informations et voyez comment ils réagissent. C’est aussi normal de ne pas avoir la réponse à toutes les questions. Profitez de l’occasion pour apprendre ensemble.

Une autre façon de favoriser un environnement positif à la maison durant la pandémie est d’être bienveillant et aimant envers son partenaire de vie (si c’est le cas) et envers vous-même. Prenez du temps pour vous chaque jour, ne serait-ce que quelques minutes. Cela vous aidera à donner l’exemple de résilience et apportera un sentiment de tranquillité aux autres à la maison.   

Ressources utiles

Les sites ci-dessous offrent d’autres conseils sur les moyens de parler à vos enfants de la COVID-19, selon leur âge :

Si votre enfant a besoin de soutien supplémentaire, If your child needs additional support, offre un service de counseling par téléphone, texto, ou clavardage en direct, en plus de ressources supplémentaires pour les enfants et les adolescents. 

Parler de la COVID-19 à ses collègues, ses amis, et ses proches

Vos collègues du personnel de la sécurité publique (PSP) et d’autres adultes dans votre vie peuvent eux aussi avoir de la difficulté à gérer la crise de la COVID-19. Vous pouvez les aider en les écoutant, en comprenant leurs préoccupations, et en suggérant des stratégies et des ressources pour y faire face.

Soutenir les gens de la façon dont ils le souhaitent

Soyez empathique. Essayez de voir les choses du point de vue de la personne à qui vous parlez afin de comprendre comment elle se sent. Si elle accepte de l’aide, demandez comment vous pouvez la soutenir. Certaines personnes peuvent simplement avoir besoin de se défouler, alors que d’autres peuvent vouloir recueillir de l’information et trouver les moyens de passer à l’action.

Partagez les faits de manière claire et simple, en n’oubliant pas que parfois trop d’informations négatives, particulièrement dans les nouvelles ou sur les réseaux sociaux, peut aggraver l’anxiété chez certaines personnes. C’est en fait parce que notre cerveau simplifie automatiquement l’information complexe : dans le but d’être productifs, nous essayons de nous souvenir seulement « des choses importantes ». Le cerveau tend à prioriser l’information qui provoque des émotions négatives parce que cela pourrait menacer notre sécurité. (Ce penchant négatif se reflète dans la manière dont les médias sont trop souvent centrés sur des histoires tragiques; ainsi que dans notre manière de réagir aux pièges à clics en ligne). Consommer trop d’informations négatives peut affecter notre perception du risque, et par conséquent, le stress que l’on ressent.

Prenez régulièrement des nouvelles de vos collègues, de vos amis, de vos proches et restez disponible au cas où ils auraient besoin de votre soutien.

Aider les autres à retrouver un sentiment de contrôle

La recherche en psychologie démontre que les émotions jouent un rôle plus important dans notre perception du risque que les données et les preuves. Même lorsque les faits suggèrent que le risque est faible, si nous avons peur, nous aurons tendance à percevoir le risque comme étant plus élevé. La peur est souvent une réaction au manque de contrôle, particulièrement dans une situation inconnue.

Aucun vaccin n’étant encore disponible, la pandémie de la COVID-19 peut être particulièrement effrayante pour le PSP qui est en contact avec des cas confirmés ou présumés.

Comme pour d’autres infections virales, il existe des stratégies qui réduisent l’exposition et le risque. Une bonne hygiène des mains étant une des plus importantes. Lavez-vous régulièrement les mains avec de l’eau et du savon. Évitez de toucher vos yeux, votre nez, et votre bouche sans vous être lavé les mains.

Les gants en nitrile, les masques médicaux, et les masques N95 peuvent aussi aider le personnel de la sécurité publique à réduire le risque de transmission. Insistez auprès de vos amis et votre famille sur le fait qu’ils peuvent contrôler ces simples gestes; et que ce sont les meilleurs moyens de prévenir la propagation de ce virus.

Encourager les gens à s’entraider

Il serait utile que les gens portent leur attention sur les autres. Se concentrer sur autrui aide souvent les gens à se sentir mieux. Ils peuvent le faire en préparant un repas ou en faisant les courses pour un voisin âgé (en prenant les mesures préventives appropriées). Ils pourraient offrir d’écouter un autre ami, soit pour lui porter conseil ou simplement pour confirmer ses sentiments.

Soutenir les autres peut aider à comprendre la situation et à rappeler aux gens qu’ils ne sont pas seuls. Il pourrait aussi être utile d’avoir un œil sur les événements ou sur les expériences positives qui peuvent contrer l’accent actuel mis sur le négatif.

Prendre soin de soi

Afin d’aider les autres durant une crise comme la pandémie de la COVID-19, vous devez d’abord prendre soin de vous. Prenez une pause si nécessaire. Demandez de l’aide si vous en avez besoin. Consultez le document Prendre soins de ses besoins essentiels pour des stratégies pour vous aider à maintenir votre propre bien-être.

Bibliographie :

NATAL Israel Trauma and Resiliency Center. Supporting your children in times of stress.

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